Harold Halibut


Il y a des jeux comme ça qui vous attirent instantanément l’œil. Il ne s’agit en général que d’une première impression, comme un coup de foudre parce-qu’ils ont l’audace de s’afficher sous d’affriolantes esthétiques. Harold Halibut est de ceux-là avec son graphisme renvoyant à un monde de marionnettes se mouvant en stop-motion animation.

Cependant, même si ce que je vois à l’écran bouger semble me dire quelque chose de totalement différent, l’un des développeurs présent du studio Slow Bros. m’affirme qu’ils sont passés à la 3D. Un peu comme le studio d’animation Aardman en fait. La stop-motion c’est génial, mais c’est aussi extrêmement chronophage à réaliser. C’est donc pour cette raison que la 3D fut choisie sans pour autant que ce que j’en vois ne m’apparaisse complètement dénaturé par rapport à ses intentions de départ.

Les décors sont toujours du fait main, comme les personnages d’ailleurs, le jeu gardant cette magnifique impression de tissus et autres matières et cela grâce à la technique dite de photogrammétrie (en gros, c’est un procédé permettant de prendre une photo que l’on peut restituer dans un environnement en 3D – jeu vidéo ou logiciel tiers). Aidé en plus par un bon habillage de lumières et le tout fonctionne toujours comme un diorama de maison de poupées. Au-delà de sa direction artistique magnifique, on reste dans un jeu d’aventure où le narratif devrait s’avérer prépondérant, comme un film d’animation dont on serait le héros. Et son héros s’appelle Harold. C’est un homme à tout faire apparaissant quelque peu apathique qui semble se laisser facilement porter par les événements.

Ma courte introduction à son univers s’est faite sur une build qui a encore besoin de finition, je passerai donc par dessus les bugs que j’ai pu observer. Le monde d’Harold est vu de côté et de fait, on se déplace selon un scrolling horizontal dans les méandres d’un vaisseau spatial improvisé sous-marin. L’histoire des habitants de ce vaisseau est quelque peu tragique. Il y a longtemps, ces derniers quittaient la Terre pour un autre monde, avant que les éruptions solaires d’un système qu’ils traversèrent ne dérégla violemment leur machinerie provoquant leur crash sur une planète proche exclusivement recouverte d’un océan.

D’où le sous-marin improvisé – je ne sais pas s’il est jaune par contre, j’ai oublié de demander. Le but principal du jeu étant alors de mener à bien l’idée de la scientifique locale et peut-être la seule véritable amie de Harold. Elle fait partie de la génération ayant connu le crash il y de cela cinquante ans si je me rappelle bien. Et depuis elle n’a eu de cesse de trouver un moyen de sortir les siens de cette prison aquatique. Ma session portait notamment sur cette scientifique pensant avoir trouvé une solution pour s’envoler en évitant le piège des dites éruptions solaires. Le rôle de Harold dans ce cas est de l’aider dans les tâches ingrates.

On évoluera également dans le reste du vaisseau en rencontrant les autres habitants et en les aidant potentiellement avec leurs problèmes. Difficile de dire comment ce personnage évoluera à terme, mais en terme de style et d’ambiance, Harold Haribult promet d’être différent et ce n’est pas un mal.

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