Rapide Critique

Growbot

BassKass
Publié le 25 novembre 2021

Développeur

Wabisabi Play

Éditeur

Application Systems Heidelberg

Date de Sortie

21 octobre 2021

Prix de lancement

17 €

Testé sur

PC

Lisa Evans aime dessiner. Elle en a même fait son métier et destine plutôt ses paysages oniriques et cotonneux  aux bambins. Puis Lisa s’est demandé si ce ne serait pas rigolo de voir ses dessins s’animer sous les clics de joueurs et joueuses en quête d’énigmes et de stations végétalo-robotiques. Alors Lisa a créé Wabisabi Play, et Growbot a pu montrer ses adorables engrenages.

Un monstre poilu qui héberge une galaxie dans son bidou, un ourson à bonnet responsable de la sécurité et des robots à la tête remplie de plantes en pleine croissance, Growbot joue clairement la carte de la mignonnitude, même si tout n’est pas rose autour de l’astéroïde Kew. Nara, nouvelle venue sur une des stations entourant le caillou spatial se réveille au milieu d’un beau bazar : des cristaux bleus menacent son lieu de travail alors que l’équipage est plongé dans une inquiétante torpeur. Et nous voilà partis dans la remise en marche des boucliers de la station et dans l’expulsion d’un inquiétant intrus, au travers de nombreux bidouillages mécaniques et de puzzles dans les entrailles pétillantes du vaisseau.

Plutôt qu’un véritable jeu d’aventure avec des embranchements  que l’on peut ouvrir plus tard et une navigation libre à travers les tableaux du jeu, Growbot propose un enchaînement de casse-têtes entrecoupés de petites phases de dialogues et de narration nourrissant son univers chamarré rempli de mélobeilles, d’arrangeurs floraux et de plantes musicales. De fleurs et de musique il en est régulièrement question, car Growbot se distingue par des énigmes basées sur la musique des plantes et des suites de notes à réaliser à l’oreille, plutôt bien senties et enrichies tout au long du jeu. Mais avec beaucoup de labyrinthes, de circuits de liquides arc-en-ciel ou de jeux de taquin, le coffre à casse-têtes un peu trop classiques a été vidé pour l’occasion, malgré un enrobage artistique qui récompense les nombreuses réussites de notre cerveau à grands renforts de bonbons pétillants, d’envolées d’insectes ou de fleurs qui s’épanouissent avec grâce.

Assez modeste dans ses mécaniques mais indéniablement rempli d’amour, Growbot pourra occuper quelques heures entre deux aventures plus ambitieuses. Ses puzzles ne brillent certes pas par leur originalité, le jeu peut parfois manquer de lisibilité et de clarté et se montrer inutilement bavard en comparaison avec d’autres productions similaires – l’incroyable Papetura, par exemple. Mais il a pour lui d’être très accessible, d’être aussi naïf qu’adorable et d’être un support de choix pour les dessins de Lisa Evans et les premières cogitations d’un.e apprenti.e joueur.euse.

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