The Planet Crafter – En-dessous de zero
Rapide Critique
SILT
Développeur
Spiral Circus Games
Éditeur
Fireshine Games
Date de Sortie
01 juin 2022
Prix de lancement
14,99 €
Testé sur
PC
Une fois n’est pas coutume, c’est par hasard lors d’un des nombreux événements démo de Steam que j’ai découvert SILT. Difficile de ne pas le remarquer avec ses screenshots splendides décrivant un monde sous-marin intriguant et inquiétant (un simple coup d’œil à la droite de ce texte pourra vous le confirmer). Après une courte démo prometteuse et plusieurs mois d’attente, il est enfin temps de plonger au plus profond des abysses.
Pas de longue introduction dans SILT, vous commencez directement dans le vif du sujet, aux commandes d’un personnage en scaphandre, attaché au fond de l’océan par une chaine. En seulement quelques secondes, le jeu vous fera comprendre le gimmick principal qui vous servira à progresser à travers les environnements du jeu, à savoir la possession de poissons ou autres créatures marines. En effet, le jeu de Spiral Circus Games prend la forme d’un jeu de puzzle 2D où chaque tableau (comprenez chaque « niveau ») correspondra à une série d’obstacles qu’il vous faudra surmonter pour avancer. Pour ce faire, il sera nécessaire de prendre possession d’un genre de piranha afin qu’il puisse couper la chaine vous retenant d’un coup de dent. Vous aurez également besoin d’utiliser l’environnement, avec par exemple des énigmes telles que prendre possession d’un banc de poissons, les emmener dans un nuage toxique, pour ensuite aller les jeter dans la gueule de plantes carnivores qui vont s’empoisonner et mourir en les mangeant, libérant ainsi le passage que vous pouvez maintenant emprunter en toute sécurité.
Rien de très compliqué dans les 2 premiers tiers du jeu, les énigmes ont une difficulté très progressive pour vous permettre de bien intégrer les mécaniques de possessions, et les différentes habilités des créatures possédées, et surtout comment vous en servir. Cette relative facilité est d’autant plus bienvenue qu’elle permet surtout de mieux apprécier le côté exploration et découverte du jeu. Car oui, disons le tout de suite, le gros, GROS, point fort du titre est sa direction artistique absolument incroyable. Artistiquement, le choix d’avoir du noir et blanc fonctionne parfaitement avec l’environnement abyssal du jeu, et les dessins du jeu sont tout bonnement magnifiques. En jeu, c’est quasiment une claque à chaque écran de jeu, à l’exception peut être de certains passages en intérieur moins marquants, mais ceux-ci sont compensés par les moments de gigantisme où la caméra s’éloigne pour nous faire mieux profiter des bizarreries de cet univers, à la fois organique et mécanique. À noter que niveau ambiance, il n’y a quasiment pas de musiques en jeu, mais un beau travail sur les sons environnementaux a été réalisé, vous plongeant encore plus dans l’ambiance.
Si comme je le disais, le début est plaisant et très atmosphérique, les puzzles deviennent plus complexes au fur et à mesure de la progression, et on tombe malheureusement sur certains puzzles timés relativement frustrants qu’il faudra alors recommencer pas mal de fois avant de les réussir. On a donc parfois l’impression d’avoir plus à faire à du die and retry dans la seconde partie du jeu, mais, et c’est d’autant plus frustrant, avec un gameplay un peu pataud qui ne s’y prête pas vraiment. Surtout que les mouvements sont la plupart assez lents, et qu’une mort vous fait recommencer tout un écran, il est donc vite rageant de devoir refaire toute une séance entière du début.
A mi-chemin entre Inside et Limbo, SILT propose donc un jeu d’exploration et de puzzles sous-marin à l’atmosphère saisissante. Visuellement à couper le souffle pour peu qu’on adhère à sa proposition, il vous proposera sa dose d’émerveillement, mais également un peu de frustration au niveau de ses puzzles timés sur le dernier tiers des 2-3 heures de jeu nécessaires à le terminer. Si on regrettera une histoire au final assez cryptique, rien d’inhabituel pour ce genre de titre, SILT reste une belle découverte même si l’on aurait pu espérer plus de cet univers si intriguant.