Rapide Critique

Dolmenjord

BassKass
Publié le 2 mars 2023

Développeur

Mens Sana Interactive

Éditeur

Mens Sana Interactive

Date de Sortie

17 novembre 2022

Prix de lancement

2,99 €

Testé sur

PC

Depuis quelques années, lorsqu’on met un coup de pied dans une boutique de jeux vidéo en ligne, il y a (environ) douze mille jeux avec des bateaux à fond plat et des grosses barbes qui nous tombent sur le coin du nez. Et vas-y qu’il faut survivre dans le froid avec nos gros muscles, qu’il faut casser la figure à Odin/Thor/Freya pour la huitième fois, qu’il faut crier très fort avec des peintures sur la tronche ou qu’il faut mener ses drakkars aux portes de Paris pour menacer de cramer tout le monde. Alors ils et elles font les malins avec leurs sagas et leurs banquets, mais après avoir joué à Dolmenjord, j’ai surtout appris qu’ils étaient un peu trop à cheval sur l’optimisation de leurs bicoques. Rigides vous voulez dire? Oui, jetons un pavé dans la mare gelée de nos idées reçues : les Vikings ont des T.O.C. quand il s’agit de construire leurs villages, et ce n’est pas dans les grosses productions qu’on va vous le dire, ça.

De toutes petites îles à la direction artistique minimaliste, une boucle musicale tranquilou, une galerie de soixante niveaux comme autant de dioramas : oui, Dolmenjord coche les cases du jeu mignon de puzzle mignon à thématique mignonne. Sur des grilles plus ou moins balèzes, le joueur doit placer des maisons et des bâtiments nordiques aux formes proches des pièces de Tetris, s’assurer que les entrées soient connectées aux passerelles, qu’il faut aussi placer et connecter le tout au port, sans laisser une seule case vide sur la grille. Alors le minimalisme en général ça marche très fort sur moi, l’industrie dégueule de projets trop complexes, trop chers, trop boursouflés. Mais ici, c’est un peu trop, voyez-vous. Passée la petite satisfaction de découvrir de nouveaux bâtiments choupis, d’avoir vu s’allumer la lumière du dolmen à chaque réussite, la routine s’installe. Le berserker en nous découvre de nouveaux puzzles qui ne récompensent pas assez le peu de matière grise dont on dispose, qui comportent une seule solution un peu aride, et qui surtout nous poussent dans une tendance à tout faire au pifomètre, ce dont on se passerait bien.

De jeu de puzzle compact et relaxant chez nos ami.e.s scandinaves, Dolmenjord se révèle finalement un peu tristounet, tant ses mécaniques s’essoufflent au bout du dixième niveau… sur soixante. Alors on pourrait dire que c’est morne comme des meubles suédois, mais ce serait pousser la mauvaise foi un peu loin, tant ils sont nombreux dans l’humble logis dans lequel ce texte a été écrit.

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