Et si on parlait taverne ?
Rapide Critique
Terra Nil
Développeur
Free Lives
Éditeur
Devolver
Date de Sortie
28 mars 20213
Prix de lancement
24.99 €
Testé sur
PC
Vous connaissez Terranigma ? Le troisième épisode de la trilogie Gaïa d’Enix, après Soulblazer et Illusion of Time. Au début du jeu on doit réveiller l’écosystème de la planète, faire pousser les fleurs, les arbres et faire revenir les animaux et au final tout se gâte quand on réintroduit l’humain dans l’équation. Ben Terra Nil c’est pareil, mais sans combats et sans humains.
Pas vraiment un god game, Terra Nil nous propose de faire revenir à la vie une planète, via la remise en route de plusieurs écosystèmes dans diverses régions. Le principe est simple, on arrive sur une terre morte, sèche avec un crédit d’écoenergie, qui va permettre dans un premier temps de construire une source d’électricité (propre, de préférence) puis de placer des bâtiments qui vont tout d’abord assainir la terre et l’eau, puis faire reverdir les terres nouvellement fertiles. Ensuite il faudra réintroduire la flore avec d’autres bâtiments, qui vont avoir des contraintes d’emplacement, ou de fonctionnement, et enfin une fois la zone remise à son état le plus vivable pour ses futurs habitants à écailles ou à fourrure, réintroduire les espèces animales en scannant les endroits où ils sont le plus propices à se trouver, gérer la température, l’humidité et d’autres paramètres climatiques, et enfin repartir en emportant toutes les constructions artificielles, comme s’il fallait ranger ses jouets éparpillés dans une chambre où aurait poussé une forêt tropicale.
Comme disait Voltaire « Il faut faire son jardin » et là, clairement on est sur un moment contemplatif plus que sur du pur jeu de stratégie. Alors il y a quand même des ressources à gérer et sur les scénarios alternatifs, un peu plus de matière grise à solliciter mais le jeu n’est que rarement punitif et un emploi audacieux des systèmes de gestion de la flore et du climat permet la plupart du temps de s’en sortir. Et puis au pire recommencer son jardin n’est pas très punitif.
On pourrait penser que c’est un peu rébarbatif (surtout la phase de recyclage) néanmoins, le jeu n’est pas prévu pour être joué à l’infini, les 4 cartes et leur variante permettront de voir le bout en 6 ou 7 heures en étant un gros nullos comme moi, mais à la fin de chaque niveau pouvoir rester et contempler son œuvre avec des petits poissons dans l’eau et des ours qui se chamaillent dans la forêt là où une demi heure avant il n’y avait qu’une eau boueuse et un terrain gris et plat a quelque chose de très satisfaisant.
Un « petit » jeu zen, à garder pour un dimanche après-midi pluvieux ou en cas de déprime. Un instant méditatif et calme comme on aimerait en avoir plus souvent dans une déferlante de jeux un peu trop axés sur la performance.
Franchise ressuscitée de la plus belle des manières