Animal Crossing : New Leaf

La 3DS aura ma peau, littéralement. Non contente de me réconcilier avec l’univers des consoles portables, la machine de Nintendo semble s’acharner à ne fournir que des bons jeux ces derniers temps, pour le plus grand malheur de mon porte-monnaie. Animal Crossing New Leaf est de ceux-là.

Nintendo’s Touch

Animal Crossing, c’est un peu le Sims des consoles, le talent de Big N en plus et les bugs en moins. Alors quand le géant nippon annonce la venue d’un nouveau volet, je ne peux m’empêcher de me souvenir de ce jour pluvieux de 2004, année où j’ai découvert la série sur Nintendo GameCube. Depuis, je n’ai jamais décroché. Pourtant, le principe du soft est des plus enfantin : vous débarquez dans une ville pittoresque peuplée d’animaux avec un seul et unique objectif en tête, faire votre vie. Enfin, disons plutôt faire votre vie ET rembourser vos dettes. Là, c’est tout de suite moins drôle.

Pourtant, tout avait si bien commencé. A peine votre 3DS allumée, vous vous retrouver à bord d’un train miraculeusement à l’heure (un détail qui à lui-seul projette le soft au rang d’œuvre de science-fiction) et vidé de toute population ayant la fâcheuse habitude d’écouter à fond la musique de leur portable. Hélas, à peine a-t-on eu le temps de compter jusque dix qu’un chat vient taper la discute, l’occasion pour les joueurs de définir leurs paramètres. Car oui, sachez-le, le jeu ne vous demandera jamais directement votre âge ou votre sexe, non. Tout est fait de manière subtile, à la manière d’un agent de la NSA chargé de surveiller votre PC via Prism. Tout se fait en douceur, afin de favoriser l’immersion et le degré de réalisme. Quoique un chat qui parle, ce n’est pas si réaliste que l’on veut bien nous le faire croire.

Après avoir défini le nom de votre village, et plus sommairement la disposition des bâtiments, vous voilà projeté dans l’inconnu au milieu d’une foule en délire bien heureuse d’accueillir son maire. En d’autres termes, vous. Et oui, terminé la glandouille des précédents épisodes où il vous suffisait de pêcher et revendre divers objets pour gagner votre croûte. Maintenant, il vous faudra également gérer la ville à grands coups d’arrêtés et de projets urbains. Mais que les maniaques de SimCity ne mouillent pas leur culottes trop vite, tant la grande nouveauté de ce New Leaf montre bien vite ses limites. En effet, si la possibilité d’influencer directement sur le mode de vie des habitants était une promesse des plus alléchantes, Nintendo s’est bien gardé de nous dévoiler un petit détail : VOUS financez toutes les modifications, et elles ne sont pas données. Concrètement, prendre un arrêté vous coûtera 10 000 clochettes, puis 20 000, puis toujours plus. Idem pour la construction de mobiliser urbain : quand bien même un giroïde appellera à la générosité de tous, ce sera majoritairement vous qui mettrai la main à la poche (un comble pour un soft prônant la vie en communauté). Un système qui peut bien vite taper sur les nerfs, surtout quand un prêt conséquent pour les travaux votre maison plan au-dessus de votre tête. Heureusement, ce requin de Nook ne nous impose pas de délais.

Pensé pour la 3DS

Mise à part ce petit détail, qui flingue quand même une grande partie de l’innovation du titre, tout n’est pas à jeter. Bien au contraire. En effet, la maniabilité tire ici profit de toutes les fonctionnalités de la console et c’est sans problème que vous naviguerez dans les différents menus. Notons toutefois que l’effet 3D est assez anecdotique. Les habitants quant à eux ont toujours des caractères bien différents, allant du surexcité de service en passant par l’accros au sport. Souvent hilarants mais jamais énervants, ce sera un vrai bonheur que de leur envoyer des lettres ou leur rendre service. Dommage que l’IA ne réagisse pas toujours en fonction de nos messages.

L’aspect social est certes quelque chose d’important dans un Animal Crossing, mais la collectionite aigüe l’est encore plus. Vêtements, meubles, tapisseries ou encore sols, ce sont en tout des centaines d’items qu’il vous faudra dénicher afin de créer la maison de vos rêve. Rajoutez à cela des événements spéciaux permettant de débloquer des objets rares, et vous obtenez là un jeu des plus accrocheurs. En parlant de durée de vie, cette dernière est virtuellement infinie puisque l’environnement évolue en fonction du calendrier interne de la machine et de vos actions. En effet, n’espérez pas accéder à l’ensemble des boutiques dès vos premières minutes de jeu, et il vous faudra faire preuve de jugeote pour les débloquer.

3DS oblige, les développeurs ne pouvaient passer à côté de la fonction on-line, et c’est donc avec un sourire narquois que vous allez retrouver ce bon vieux système des codes amis. Totalement imbuvables, c’est néanmoins grâce à ces derniers que vous pourrez aller faire un petit tour au village voisin, histoire de vous donner des idées en matière de décoration ou de jouer de la hache sur la faune locale. Toujours sympathique pour éliminer un rival un peu trop brillant.

Conclusion : je pourrais déblatérer durant des heures au sujet de cette Animal Crossing New Leaf, tant le soft abrite un nombre importants de clin d’œil et de subtilité. Mais je ne veux pas vous spoiler. S’il fallait être bref, je vous conseillerai chaudement ce jeu en raison de son caractère pépère, où vous menez votre vie telle que vous l’entendez avec vos choix et vos conséquences. D’une richesse incroyable, le titre se destine avant tout aux joueurs n’ayant pas peur de s’investir dans un monde mignon à souhait, mais terriblement accrocheur. Bref, en un mot comme en cent, Animal Crossing on aime ou on déteste.

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