Paris Games Week 2015 – LeCrim de dernière minute !

Mi-octobre 2015, un tragique événement survient : notre cher rédacteur en chef se casse la jambe. Afin de conserver sa crédibilité, nous n’évoquerons pas les conditions dans lesquelles est arrivé ce tragique accident. Du coup, je me transforme en reporteur de l’extrême pour affronter la foule exécrable de tout salon surbondé, afin de vous donner un petit aperçu de cette nouvelle édition du Paris Games Week, rendez-vous annuel pour faire sa liste jeux vidéo au Père-Noël.
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Paris Games Weak (ou presque).

Comme l’année dernière, le salon est divisé en deux parties : d’un côté les stands réservés aux principaux acteurs du jeu vidéo orientés « true hardcore gamer » avec les stands Sony, Microsoft, Ubisoft, Nintendo ainsi qu’une énorme partie réservée à l’E-Sport. Rien de nouveau de ce côté-là, si ce n’est peut-être une plus grande mise en avant de Sony (sa conférence y est surement pour quelque chose).

Quoi qu’il en soit, cette partie du salon restera pour moi le symbole de la tristesse : scène déserte en jour Presse (passer des trailers de jeux qui ont plus d’un an n’aide pas), faire la queue pour des jeux déjà sortis, dont pour certains il y a plus d’un an (!) me dépasse complétement. Bref, je ne suis absolument pas la cible de cette partie du salon qui fera sans doute la joie du SELL (organisateur du salon) lorsqu’ils annonceront avec fierté que les files d’attentes atteignaient plusieurs heures, notamment pour les tests de casques de réalité virtuelle.

IMG_20151027_182447PGW : déjà vue édition.

Si vous venez sur Game Side Story, ce n’est surement pas pour le premier grand hall du PGW, mais bien pour le second. Ce dernier est plus calme et réservé pour la famille ainsi que pour les jeux assimilés indépendants. Toute cette partie est exclusivement faite pour Skywilly. Si vous vous placez au centre, vous avez à votre gauche un stand énorme réservé à Lego Dimension, à votre droite un second stand tout aussi imposant réservé à Skylanders (si tout va bien, Skywilly aurait fait une rupture d’anévrisme à cause de son indécision à savoir quel stand faire en premier s’il était venu). Enfin, en face, est le stand qui nous intéresse le plus, réservé aux productions indépendantes Made In France.

Présent depuis trois éditions, sous l’égérie de Capital Games, ce stand permet à une vingtaine de studios de présenter leur(s) jeu(x). Comme d’habitude, le panel est très varié, aussi bien en types de jeux qu’en plateformes. Le gros problème de cette année est qu’un bon quart des jeux présents était déjà là l’an passé. Si c’est intéressant de voir comment ont évolué certains jeux, on perd énormément d’intérêt du côté de la découverte. Ainsi, même si les jeux d’Amplitude sont ultra chouettes, ils sont hélas venus avec Endless Legend et Dungeon of the Endless alors qu’on aurait aimé plutôt voir Endless Space 2. Autre jeu occupant une place importante sur le stand : Zodiac de Kobojo games, dont la démo ressemble énormément à celle présentée l’an passé.

Heureusement, dans le panel des jeux déjà présents l’an passé, Pankapu de Too Kind Studio a quant à lui bien évolué. Si l’an passé était présenté un proto plutôt bancal, cette année le jeu est parfaitement jouable, fluide, nerveux. J’en ai profité pour parler avec Jimmy Kalhart, producteur du studio, de la campagne kickstarter lancée le premier matin de cette édition 2015 du PGW, notamment d’un point qui me dérange particulièrement sur cette campagne de financement : la présence de Square Enix avec son label Collective. Après une très longue discussion, ce dernier m’a expliqué le rôle de Square, qui n’est, normalement, qu’un support pour la communication du jeu, afin de les aider à faire connaitre leur création ainsi que leur ouvrir les portes des différentes plateformes d’achats.

Jeux de sofa.

Grande tendance depuis le succès de Towerfall, le retour des jeux en multi local. Ils étaient très présents dans le salon avec quatre jeux tous aussi identiques que différents. Je ne m’attarderai pas sur Wondershot et Battle 4 fun, que nous avons rencontrés au dernier Indie Game Play (avec le reportage qui va bien). Les deux autres « arêne-sur-canapé-like » présents sont Cibos d’I am dog studio et Lazer Drive de Pinpin Team. Le premier, dont la direction artistique tape directement à l’œil, offre un gameplay plutôt malin mais une action complètement illisible étant donné qu’il est impossible de différencier les couleurs dans le jeu. De quoi démoraliser les deux petits stagiaires présentant le jeu lors de mon passage. Le second, le plus original des quatre étant donné qu’il ne consiste pas à tuer ses petits camarades de jeux, demande de déplacer une petite boule qui dessinera des lignes, le but étant de ne pas entrer en collision avec celles présentes à l’écran. Peut-être rigolo à plusieurs, le jeu est d’un ennui incroyable en solo.

Les autres

Pour finir, on peut noter la présence de Beam Gleam, shoot them up où notre vaisseau a pour arme un miroir réfléchissant (bref, un jeu pour Bestio) qui si le principe fonctionne bien, manque de diversité dans ses situations. Il y avait aussi le prochain volet de Trackmania, nommé turbo (l’épisode qui va encore diviser la communauté sur PC) jouable sur PS4, avec deux environnements disponibles. C’est joli, ultra jouable et ultra fluide (ce qu’on attend d’un Trackmania), avec un mod plutôt rigolo qui consiste à jouer à deux, avec la même voiture ! Enfin, deux dungeon crawler (Sword and Sorcery : Underworld d’Older Bytes, qui joue sur la nostalgie des vieux dungeon crawler, et Celsius Heroes de Celsius online, où les combats sont remplacés par du match 3).

J’y vais où j’y vais pas ?

Vous l’aurez compris, cette PWG n’est pas le meilleure cru de ces dernières années. Si l’espace AAA propose quelque vraies nouveautés avec la possibilité de tester les casques de réalité virtuelle, il propose comme chaque année le catalogue de Noël. Côté familial le salon est comme l’an passé, parfaitement pensé pour accueillir les plus jeunes avec leur parents, grâce au stand Lego, Skylanders et avec d’autre activités, le tout dans une ambiance bien plus calme. Enfin, le plateau made in France vaut vraiment le coup, uniquement si vous ne l’avez pas fait l’an passé. Quoi qu’il en soit, cela reste notamment l’unique endroit où vous pourrez discuter avec des développeurs. Rien que pour ça, le salon mérite le déplacement.

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