LocoCycle

Tel un Michael Knight sous aphétamines, Pablo se retrouve coincé à l’arrière d’une moto intelligente bien que peu naïve. Le nouveau jeu de Twisted Pixel est déjanté… Peut-être même trop ?

Les cinématiques en carton

Pablo (joué et doublé par Freddy Rodriguez, déjà vu dans Six Feet Under et disparu depuis) est un mécanicien de l’entreprise Big Arms. Alors qu’il répare l’une des dernières machines à tuer, intelligente et sans pilote, d’un firme qui ne recule devant rien pour ce faire de l’argent, la foudre s’abat sur l’une d’entre-elles : I.R.I.S, une moto, bientôt le personnage principal de cette aventure hors du commun.
Accompagné de cinématiques en prises réelles avec des acteurs complètement mauvais, une réalisation au ras des pâquerettes et des délires qui ne feront pas rire tout le monde (il va vraiment falloir aimer les nanars pour apprécier), LocoCycle propose un gameplay très simpliste. Vue à la troisième personne, sur la route, vous contrôlez I.R.I.S et pouvez bouger de gauche à droite. L’accélération est automatique et il est impossible de freiner. Par contre ,vous pouvez donner un coup de boost à votre engin (boost temporaire, accompagné d’une petite musique qui fait clairement penser à K-2000/Knight Rider). Sinon, il est évidemment possible de tirer pour faire exploser tous les ennemis qui tentent de vous affronter, tout en évitant les civils (bien que vous ne soyez jamais punis pour cela).
Le jeu est divisé en cinq chapitres de deux niveaux en plus d’un boss pour chacun. Ultra-scénarisé (pour ne pas dire grand-chose cependant), LocoCycle propose énormément de phases de QTE qui ne servent strictement qu’à vous donner des points. Si vous ratez une séquence, elle est tout de même validée et le jeu continue. Seules les très rares fois ou votre moto tombera en panne dans des circonstances dangereuses (sur les rails d’un chemin de fer par exemple) vous demanderont de participer à des QTE punitifs ou, si vous ne réussissez pas à revisser, reconnecter les fils et retaper votre moto à temps, vous aurez le droit à un Game Over. Il est très dur de perdre, dans LocoCycle.

Kitsch et répétitif

Responsables des sympathiques Splosion Man et autres The Maw, les développeurs de chez Twisted Pixel se sont vraiment lâchés cette fois-ci. Déjà déjantés dans leurs précédentes productions, ils proposent ici des moments très lourdauds et des chorégraphies d’affrontements complètement abusés. Car oui : votre moto se bat au corps à corps, ou plutôt au « roues à roues ». C’est on ne peut plus amusant la première fois, déjà moins drôle à la seconde et rapidement répétitif quand les phases de jeu s’enchaînent et se ressemblent. Malheureusement, c’est très vite le cas.
Au bout de trois niveaux, vous aurez vu la plupart des mécaniques de jeu. Le reste n’est plus qu’une course au score vous permettant d’améliorer votre bolide avec des coups spécifiques, un bouclier, des tirs toujours plus puissants, etc. Ces points d’upgrades serviront aussi à acheter des photos et vidéos bonus dans un menu dédié. Il faut avouer que certaines phases complètement psychédéliques sortent du lot, comme ce moment ou vous lancez Pablo comme une toupie pour qu’il assomme tous les ennemis qui foncent sur lui, mais là aussi les séquences se suivent et se ressemblent très vite.
Pourtant, LocoCycle n’est pas bien long ! Il suffit de moins de cinq heures pour en faire complètement le tour et il ne propose aucune rejouabilité. Mais malgré cela, on trouve le temps long. Le scénario plonge de plus en plus dans la débilité, amusante mais pas franchement passionnante et malgré un niveau de fin très original, mixant des prises de vue réelles avec de la 3D, nous ne sommes pas non plus à l’apogée de ce que peut faire Twisted Pixel, loin de là. On peut même avouer être très déçu par ce délire bien trop mis en avant et qui ne mérite pas franchement qu’on s’y attarde longtemps. C’est amusant dix minutes, frustrant ensuite, vite ennuyant et rapidement oublié. C’est plus que dommage !

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