Humanity Asset

Des pistolets et des niveaux en pourcentages ne suffisent pas à faire un bon Metroid-like, la preuve avec ce jeu signé Browny Application qui tente le tout pour le tout… Sans y parvenir ?

Sans profondeur, le gameplay n’est rien

Votre peuple est attaqué par une force adverse impitoyable et vous devez vous défendre. Oui, le pitch du jeu est on ne peut plus classique mais après tout, on s’en fiche un peu, du moment que le contexte permet une bonne évolution de niveaux et des ennemis de plus en plus difficiles à tuer. Alors on découvre rapidement ce gameplay « à la Metroid » qui vous permet de viser et tirer à la souris pendant que vous vous déplacez au clavier. Aussi, il est possible en prenant de l’élan de glisser au sol pour passer en dessous des plus étroits passages.
On tire rapidement sur tous les ennemis rencontrés, qu’il soit bipèdes, robotisés ou de simples canons et tourelles posées ça et là dans un level-design un peu trop farfelu pour être compris. Pas grave, le principe fonctionne quelques minutes… Avant de lamentablement proposer une difficulté complètement aléatoire et abusive en terme d’actions rapides à effectuer. Si vous ne tirez pas le premier tel Han Solo se défendant dans une Cantina pleine de monde, alors vous serez sûrement le perdant du duel. Pourtant, il suffit de ne plus se faire tirer dessus pour voir sa barre de vie réaugmenter mais en parallèle, il suffit de deux ennemis pour vous faire la misère et vous empêcher de bouger. Les armes sont très mal gérées une fois qu’on s’oppose à plus d’un adversaire.
Visuellement, c’est très bancal. Les personnages ont de jolis airs de cubes mais se ressemblent très vite. Il manque un peu de personnalité dans cet Humanity Asset qui manque justement d’humanité. On ne s’attache pas au personnage, ni à leur histoire, ni à leur histoire. On avance juste dans des niveaux en augmentant le pourcentage de complétion avant de passer à autre chose, si possible.

Inspiré mais désespérant

Il est clair que les inspirations sont nombreuses dans ce titre rempli de mécha, d’un level-design labyrinthiques, de clés de couleurs qui ouvrent certaines portes et de passages de « dialogues » rapides mais qui veulent mettre en place un univers dont on se moque malheureusement éperdument. On notera tout de même des combats de Boss vraiment excellents, prenant en compte toutes les possibilités de mouvement et jouant de l’esquive avec la possibilité de glisser au sol. Le level-design se révèle alors bien plus ingénieux que d’habitude et on se demande bien pourquoi les développeurs n’ont pas géré le reste des niveaux de la même façon…
Reste un titre assez ennuyeux et rébarbatif, qui enchaînent les tableaux sans vraiment sortir de l’ordinaire. La possibilité de « concevoir » sa propre arme n’a pas beaucoup d’intérêt quand on peut passer de l’une à l’autre en prenant celle des ennemis et surtout, une fois le fusil sniper trouvé, il n’y aura que le hasard des rencontres trop difficiles qui vous posera problème. Chaque passage de tableau étant un checkpoint en soi, la durée de vie ne sera pas folle non plus.
Comptez quand même une demi-dizaine d’heure pour en voir un maximum et le double pour revenir dans tous les niveaux pour les fouiller de fond en comble. Mais honnêtement, Humanity Asset n’est pas du tout amusant et cela m’étonnerait fortement que vous y remettiez les pieds une fois essayé une petite heure. Et pourtant, il était si prometteur sur le papier !

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