Orc Attack : Flatulent Rebellion

Les orcs, c’est vert, ça pue, ça passe son temps à rien foutre dans la forêt, et quand ça pointe son nez hors de sa tanière, c’est généralement pour aller embêter des humains. Aujourd’hui, on va incarner un orc dans un petit beat’em all / action, pour le meilleur, et pour le pire.

Il était une fois…

Des orcs vivant paisiblement dans leur habitat naturel, tout contents qu’ils étaient de tuer la faune locale grâce à leur seule odeur corporelle, mais ça, c’était avant. Parce que maintenant, une pléiade d’humains avides de technologies arrivent (Astuce: les humains avides de technologie sont pas gentils dans environ 101% des jeux où ils figurent), et installent leurs machines près des rivières, polluant ainsi allègrement les eaux. On ne sait pas à quoi servent ces machines en premier lieu, mais elles polluent vachement bien, et c’est là tout ce qu’on leur demande de toute façon puisque c’est tout ce dont on avait besoin pour le scénario. Revenons-en à nos orcs, qui en plus de ne pas arriver à chasser autre chose que des animaux morts empoisonnés, ont bu pour la plupart de l’eau polluée. Je vous la donne en mille: c’est une épidémie de tourista qui va motiver votre héros verdâtre à partir en guerre.

Semi-Rem’Orc

Si votre première pensée à la suite de l’introduction n’a pas été « oh mon dieu, mais dirigerais-je un tank ? Un tank à qui il serait possible d’être asthmatique ? », j’ai une mauvaise nouvelle pour vous : votre cerveau tourne en 56K. C’est en effet la première chose frappante du jeu: notre héros se déplace à une lenteur incroyable. On a beau se dire qu’il s’agit d’un orc, que c’est un gros balèze plein de muscles, mais non, ça ne passe pas. Viennent ensuite quelques humains pour vous agresser, et l’occasion pour nous de ressentir l’incroyable force de ceux de notre espèce et… Et bof. Oui, on fonce dans le tas, on bourrine, mais lorsque l’on frappe, aucun sentiment de puissance. Même un pauvre tremblotement d’écran aurait fait l’affaire, mais non. En plus mon idée est nulle, vu que la caméra est déjà relativement mauvaise sans cela. On voit nos double-masses percuter mollement les humains atteints du syndrome très connu de « flemmasse de faire trop de skins différents » (ou peut-être est-ce une grande fratrie dont je serais curieuse de connaître la courageuse mère), qui s’envolent tout aussi mollement en l’air. On entend environ 3 cris de Wilhelm à la seconde. Et on recommence à chaque nouvelle zone.

Assassin’s Orc

Outre ce manque évident de dynamisme, on remarque qu’en plus d’être tous clonés, ces humains souffrent aussi d’une autre maladie commune à tous les ennemis de la saga Assassin’s Creed: « Bon, il tape mon pote là, alors je vais attendre sagement mon tour au lieu de lui sauter à la gorge dès maintenant ». Les ennemis viennent donc vous entourer, et ils attendent que vous finissiez un de leurs camarades pour agir à leur tour. On remarquera la présence de combos qui n’ont rien de très folichon, on devra s’adapter au type d’ennemi / boss auquel nous ferons face et dont les coups ne changeront guère au fil du temps, on leur pètera à la face et… Ah oui, j’avais oublié de mentionner ce détail. Il fallait bien justifier le mot « flatulent » du titre, alors nous-y voilà: votre barre de gaz (aka mana dans tout autre jeu 100% sans humour gras) vous permettra de péter et de roter joyeusement au visage des humains qui tomberont comme des mouches devant vous. Grâce, amour, volupté semblaient être les maîtres mots lors du brainstorming dont Orc Attack est issu.

Mauvaises Orc’idées

Concrètement votre jeu se déroulera de la manière suivante: choix de l’orc (dont quelques-uns à débloquer), notons que vous pouvez inviter vos amis à jouer si vous êtes un grand sadique, choix de la zone, baston. Répéter. Bien sûr vous pourrez acheter de l’équipement dans un magasin en ramassant de l’or sur le champ de bataille. Bien sûr il y aura différents genres de missions et vous vous délecterez de voir ce pnj aveugle se noyer tout seul dans l’eau après avoir essayé tant bien que mal de le garder en vie en tatanant les ennemis mollassons mais envahissants. Sinon, la musique ne marquera pas les anales, de toute façon vous serez déconcentré à chaque nouveau cri de Wilhelm (car il y en a  BEAUCOUP), les graphismes ne sont pas SI mauvais si l’on aime les couleurs criardes. Répétitif, lent, lourd, sont les seuls mots qui me viennent à l’esprit en parlant de ce jeu. Si vous n’aimez pas quelqu’un, vous pouvez toujours lui offrir, il/elle comprendra bien assez vite. Je n’ai pas tenu bien longtemps face à Orc Attack, malgré tout, c’est un jeu que j’aurais aimé apprécier, et si l’on me donne une version ne serait-ce qu’avec une caméra corrigée et un héros un peu plus véloce, je lui redonnerais sa chance, en espérant me faire moins de mal.

Par ailleurs, si la seule raison pour laquelle vous vouliez jouer à Orc Attack était la douce sensation d’incarner un gros Orc viril, dans un tout autre genre de jeu, dirigez-vous plutôt vers « Of Orcs and Men » dont le test est disponible ici.

Laisser un commentaire