Le premier Grand Theft Auto, Cannon Fodder, Take No Prisoner, tous ces jeux d’action sont les prémices de ce qu’est désormais Splatter : un titre bourrin vue de haut qui tente d’intégrer un vrai scénario à la profusion d’hémoglobine générée par nos tirs…
Et Splatch !
L’invasion zombie est partout. Dans cette ville autrefois habité par d’innombrables inconnus, vous tentez de survivre et d’aider votre prochain. L’histoire est classique, l’ambiance est néanmoins bien pesante : il fait sombre, les ennemis peuvent être partout et à l’aide de votre pistolet à balles infinies, vous allez y faire le ménage. Vue de haut, vous pouvez avancer avec le stick gauche de votre manette tout en tirant avec le droit. Évidemment, au clavier et à la souris, c’est tout aussi efficace.
Plusieurs armes sont au rendez-vous : fusil à pompe, mitraillette, lance-flammes, lance-roquettes… Ces armes ont évidemment un nombre de munitions limitées, contrairement à celles du pistolet de base. Cela demande alors une certaine tactique en cas d’attaque, histoire de ne pas gâcher ces munitions d’une arme puissante sur du menu fretin ! En attendant, on ne peut que saluer le level-design du jeu : les niveaux sont amples, assez ouverts (bien qu’une certaine linéarité scénaristique s’en échappe) et on y trouve une multitude de secrets, d’argent, vous permettant ensuite d’améliorer vos armes.
Davantage de munitions, une visée laser ou que sais-je encore, voilà ce que vous pourrez débloquer sur un établi, moyennant finances. Rapidement, l’arsenal est costaud et le scénario proposé, à la durée de vie franchement intéressante, vous permettra d’utiliser des armes qui sortent de l’ordinaire. Comme ce fusil laser à flux continu qui éliminera tous les parasites environnants.
Un scénario cousu de fil rouge…
Extrêmement classique, ce n’est rien de le dire, le scénario « film noir » du jeu est néanmoins amusant, efficace et permet de mettre en avant un univers accrocheur en dépit de son manque d’originalité. On s’attache vraiment à la construction des niveaux, à l’évolution des idées que les développeurs ont intégré dans chaque nouvelle mission et le scénario se parcourt avec beaucoup d’intérêt. Non pas pour son histoire, mais pour savoir ce que les développeurs nous réservent. On peut toutefois saluer l’entier doublage du jeu ainsi que la réalisation de ces cinématiques, en images fixes et vrais acteurs, plutôt réussies.
Reste que Splatter est jonché de défaut, en plus de son évidente répétitivité. Les ennemis sont tout d’abord extrêmement crétins et ne servent qu’à jouer les cibles ambulantes. Ils utilisent ce principe incroyablement complexe du « je vois, je tue » et vous poursuivent partout sur la carte en se prenant tous les pièges environnants disponibles. Ajoutez à cela quelques petits défauts comme un Gamepad pas tout à fait au point dans sa reconnaissance (surtout pour les choix de dialogues) et une traduction française à laquelle il manque des lettres (merci les accents) et vous aurez quand même de quoi pester devant votre écran. Pas de quoi gâcher la partie, cependant.
Car mine de rien, en plus de son Solo sympathique, Splatter propose pas mal de possibilités d’amusement en multijoueur, que ce soit en local jusqu’à quatre ou en ligne. Avec de la survie ou du deathmatch, mais principalement des cartes inventives et souvent amusantes, Splatter devient un très bon compagnon de soirée apéro avec jeu multijoueur décomplexé. Rien que pour cela, il est donc largement recommandable à petit prix ! Dommage cependant que le scénario ne soit pas jouable en coopération.