Daedalus : No Escape

Patrice Meneguzzi explique son jeu de shoot « vue de haut » est un mélange de Quake 3 et d’Alien Breed. Et mine de rien, il n’y a pas meilleure définition à proposer ! Mais est-ce que cela fonctionne au bout de quelques minutes de jeu ?

Double Kill

Dans l’espace, au sein de stations délabrées, abandonnées, façon Space Hulk ou Alien, Daedalus nous propose de survivre en territoire ennemi dans plusieurs modes de jeu directement tirés des FPS de notre enfance. Du Deathmatch à deux ou à plusieurs, du Last Man Standing, du Team Deathmatch et du Capture the Flag sont donc au rendez-vous, contre des bots ou en multijoueur.
Le principe est excellent à découvrir : c’est comme un FPS, mais vue de haut. Vous bougez votre personnage façon Take no Prisoners (pour ceux qui s’en souviennent) et les options du jeu vous permettent même de choisir entre des déplacements « façon FPS » ou une caméra fixée sur le joueur. Ensuite, que ce soit à la manette ou au combo clavier/souris, c’est très fluide. Trop même pour les premiers pas, mais on s’y fait rapidement.
C’est alors clairement du pur FPS bourrin façon Quake ou Doom qui est proposé ensuite, avec son lot de petites stratégies amusantes grâce à la possibilité d’esquiver dans tous les sens en pressant deux fois une touche de direction. Le level-design des nombreux niveaux proposés et aussi intéressant puisqu’il propose souvent des boucles avec une place centrale, histoire qu’on ne se cherche pas pendant des heures. Mais aussi et surtout, le champ de vision est limité par notre lampe torche ce qui complique les choses et rend la progression bien plus belle et amusante. À savoir que cela peut être désactivé en mode Escarmouche. Comme la plupart des options du jeu, mais on en reparle plus bas.

Venez repeupler les serveurs !

En solo, vous avez deux types de parties : les nombreux niveaux du jeu, qui possèdent chacun leur classement en ligne une fois la partie terminée, puis le mode Escarmouche vous permettant de configurer votre partie comme bon vous semble (carte, mode de jeu, modificateurs, bots, etc). Malgré le fait que ce mode à jouer seul n’ait pas de trame scénaristique inutile et gonflante qu’on passerait au bout de quelques minutes (avouez !), la progression se fait très simplement grâce à des chargements rapides et des parties courtes. On en veut toujours plus et surtout, les bots gagnent en niveau de difficulté pour des défis toujours plus complexes.
Un problème malgré tout : le jeu propose neuf armes, très différentes, mais aussi très déséquilibrées. Les plus fortes sont moins rares mais pas excessivement et la chance joue beaucoup sur les parties (ainsi que la connaissance des niveaux, certes, mais à moindre échelle). C’est sûrement le seul gros défaut du titre après cette incompréhension totale qui vient le rendre moins intéressant sur le marché : les serveurs sont vides. C’est une honte tant le jeu est intéressant à jouer et si le principe vous plaît, sachez que le Solo vaut à lui seul la somme demandée en termes de temps de jeu.
Mais si vous avez le temps, tentez quand même de créer quelques parties en ligne… Il le mérite ! Il n’est pas incroyable, propose toujours la même atmosphère, mais possède un style de jeu intéressant et rarement mis en avant. C’est un « premier jeu », un « essai », une « idée » qui, on l’espère, motivera son créateur à toujours aller de l’avant. Car point de vue idée, vraiment, c’est très réussi.

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