Développé par les Canadiens de Creative Bytes Studios, Embers of Mirrim est leur premier gros projet solo. Ils ont déjà sorti un titre sur tablette, ont déjà collaboré sur des AAA tels que Skylanders ou Guacamelee, mais c’est la première fois qu’ils développent et éditent un titre sur Steam, PS4 et Xbox One.
Deux en un
Le monde d’Embers of Mirrim va mal. La corruption le ronge peu à peu et ses créatures commencent à disparaître ou à devenir folles. Pour lutter contre ce fléau, deux races que tout oppose décident de fusionner pour unir leurs forces.
Vous dirigez l’animal issu de cette réunion, une sorte de loup / aigle / animal étrange capable de courir, sauter, planer et surtout de se diviser en un être de lumière et un être d’obscurité, à diriger l’un avec le stick gauche, l’autre avec le stick droit de la manette.
Graphiquement le titre est joli, mais le rendu réaliste est un peu froid. C’est dommage car tous les puzzles basés sur l’ombre et la lumière sont indiqués en vert et violet et je pense que ça aurait été plus sympa que le reste soit plus coloré également.
Les environnements sont par contre variés et c’est un véritable plaisir de découvrir les nouveaux lieux au fil de notre avancée.
Puzzles, poursuites et boss
L’aventure est parfaitement rythmée. Les développeurs ont su alterner intelligemment entre plate-forme plutôt tranquille, phases de poursuite, puzzles et combats de boss. J’ai du coup bouclé le jeu d’une traite (comptez 3 à 4h en ligne droite) mais je compte le relancer pour sauver toutes les créatures cachées et pour valider toutes les « énigmes lumineuses ».
Contrôler simultanément l’être d’ombre et celui de lumière demandera une bonne coordination, mais heureusement la difficulté ira crescendo, proposant au départ des trajets simples nécessitant peu de mouvements, pour terminer avec des parcours beaucoup plus complexes avec croisements, décalages de rythme, etc. J’avais peur que les possibilités soient limitées, mais finalement non, les puzzles se renouvellent en permanence pour ne jamais laisser la monotonie s’installer.
Les boss du jeu sont également intéressants et vous devrez apprendre leurs différentes phases pour les terrasser et éliminer la corruption. Le jeu reste tout de même globalement assez simple car de nombreux points de passage sont dispersés à travers les niveaux et vous ne recommencerez jamais de bien loin après une mort.
Embers of Mirrim est une très bonne surprise. Le concept de base de diriger deux entités séparées via les sticks de la manette fonctionne parfaitement et j’ai vraiment pris plaisir à progresser dans le jeu et à découvrir les différents environnements. Les énigmes sont intelligentes, variées et le rythme global est excellent. Je trouve un peu dommage que la direction artistique réaliste donne un aspect froid à l’ensemble et que le jeu se boucle un peu trop vite, mais je le relancerai avec plaisir pour débloquer tous les secrets.