Diablo : Genèse et rédemption d’un titan

J’aime la série Diablo. Enfin ça va même plus loin que ça, si je devais citer la saga que j’aime le plus, ce serait Diablo et de très loin. Que ce soient les jeux, les romans (oui…), les artbooks, je pense avoir à peu près tout chez moi. J’étais donc très heureux de voir un ouvrage en français consacré à la licence.



Il est beau ce bouquin

Edité par Third Editions et écrit par Benoît « Exserv » Reinier, la première chose que l’on peut dire est que l’ouvrage est plutôt dense, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi épais. Les couvertures (aussi bien normale qu’en édition limitée) mettent directement dans l’ambiance, niveau finition c’est du tout bon avec un marque-page intégré au livre et une relecture parfaite, je n’ai relevé aucune coquille ou faute dans tout l’ouvrage. C’était la première fois que je lisais un livre Third Editions, je sais maintenant que je peux m’intéresser aux autres sans aucun problème.

L’ouvrage est divisé en cinq chapitres, plus préface et postface.


Premier chapitre

Le premier chapitre est consacré aux origines du projet et la rencontre entre David Brevik et Max et Erich Schaefer. Ils montent dans un premier temps le studio Condor qui, après une rencontre avec Blizzard, deviendra Blizzard North, une structure liée à la maison-mère mais suffisamment indépendante pour conserver certains choix de design.

Cette partie est très bien documentée, on sent que Benoît Reinier a beaucoup échangé avec les fondateurs de Diablo. Pour ceux qui connaissent bien l’histoire de la licence, vous y trouverez évidemment le passage du tour par tour au temps réel, mais personnellement j’ai appris beaucoup de choses sur les méthodes et conditions de travail, l’état d’esprit de l’époque, la relation entre Blizzard et Blizzard North, etc.

L’auteur s’attarde également sur le troisième épisode, les problèmes rencontrés à sa sortie et durant les mois suivants, ainsi que les décisions prises pour corriger le tir dans l’extension. Cette section se termine par le parcours professionnel de toutes les personnes marquantes impliquées dans le projet et leurs activités actuelles.


Deuxième chapitre

Le deuxième chapitre est dédié à l’histoire du jeu, telle qu’elle était racontée dans le premier épisode, ce qui se passe à la fin pour effectuer la transition vers le second opus, puis tout ce qui a été ajouté ensuite, notamment par les romans. Qui sont les premiers Nephalems, qu’est-ce que le Conseil des Angiris, quel a été le rôle des mages, etc.

C’est un très bon résumé pour ceux qui souhaitent découvrir tous les événements qui se sont déroulés avant et pendant les jeux.


Troisième chapitre

Le troisième chapitre est dédié aux choix artistiques, aussi bien au niveau graphique que sonore. Une bonne partie est d’ailleurs réservée au compositeur vedette Matt Uelmen et à sa façon d’aborder les différents thèmes du jeu et ce qu’il a souhaité retranscrire via sa musique.

C’est riche, passionnant et chose surprenante, on comprend ce qui a pu déranger les joueurs à la sortie de Diablo 3 et qui a été corrigé par son extension Reaper of Souls. Je n’y avais jamais réfléchi (il y avait tant à dire sur les choix de gameplay) et c’est pourtant flagrant quand on nous l’explique.

Max Schaefer parle de ses diverses inspirations et Benoît Reinier détaille beaucoup l’évolution du jeu et les choix pris au moment de créer le troisième, le tout sans jamais juger, juste en expliquant ce que les développeurs ont souhaité faire.


Quatrième chapitre

Le quatrième chapitre analyse ce qui fait un hack’n slash. Le déplacement du personnage à la souris, la vue isométrique, la génération procédurale des niveaux, la gestion de l’inventaire, la progression du héros, la variété des classes, le loot, etc.

Benoît Reinier détaille également l’évolution du concept entre le 1 et le 2, puis la transition vers le 3 pour redonner un coup de jeune à la licence avec des choix intéressants (le temps de recharge des potions et la gestion des globes de vie pour éviter de se balader avec un inventaire plein de potions) et d’autres beaucoup plus contestés (coucou l’hôtel des ventes), ainsi que les solutions apportées par Reaper of Souls pour créer un quasi nouveau jeu : modification complète du système de loot et de l’itemisation, retour des paris, nouveau cube avec son lot de recettes, etc.


Cinquième chapitre

Le cinquième et dernier chapitre traite des jeux qu’a inspiré Diablo. Aussi bien les plus évidents (Darkstone, Titan Quest, Path of Exile…) que d’autres un peu moins (Borderlands, Destiny…).


Même si j’étais très heureux de lire un ouvrage consacré à ma licence préférée, j’avais peur de ne rien y apprendre et de m’ennuyer rapidement en parcourant des anecdotes vues et revues dans les différentes interviews de David Brevik ou des frères Schaefer. Au lieu de ça, non seulement j’ai appris pas mal de choses, mais Benoît Reinier a su analyser de nombreux « détails » permettant de se poser tout un tas de questions et donnant une nouvelle vision sur tel ou tel élément de gameplay. Mes résumés très succincts des différents chapitres ne leur rendent évidemment pas hommage, chacun d’eux est bien plus profond que ce que j’ai pu écrire. Si on ajoute à ça la finition du livre qui est tout simplement excellente, c’est un must have pour les fans de Diablo et une lecture tout à fait recommandable pour les autres.

1 réflexion au sujet de « Diablo : Genèse et rédemption d’un titan »

  1. Je suis exactement dans le même cas que toi. Gros fan de la licence J ai cependant pas encore fini le livre, mon plus gros soucis avec ce livre est qu’il n’y est pas d’illustrations. Pour une série qui lise autant sur l’atmosphère et son ambiance je trouve ça réellement dommage. J’ai soulever le problème sur Twitter avec Third Edition la première réponse à était l’argent excuse que j’ai du mal à encaisser quant on viens d’acheter un livre a presque 40€.
    La deuxième réponse celle ci plus compréhensible était l’accord de diffusion que ce soit Blizzard directement ou pour des fan art, ils ne voulaient pas que Blizzard est leur lot a dire sur le livre, la ou j’ai remis cette excuse en c’est quand j’ai vu que le préface du livre était Signer par le directeur artistique de Blizzard, du quel n’aurait jamais fait un préface sur un livre qui ne soit pas en accord avec Blizzard. Bref tout cela pour dire que oui c’est beau livre intéressant mais l’absence de dessin me gêne un peu. Sinon foncez.

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