Unto the End

Unto the End fait parti de ces jeux pour lesquels ce fut un plaisir d’être à la Gamescom. Pas forcément pour le jeu lui-même – quoique – mais peut-être plus pour l’échange entre votre serviteur et ses développeurs. Il y avait quelque chose de réellement chaleureux dans cette conversation et l’amour qu’ils pouvaient avoir pour leur bébé était particulièrement communicatif. Il est parfois difficile de trouver de la sincérité et du cœur dans une industrie du jeu vidéo parfois très ou trop professionnalisée. De plus, c’est un véritable couple qui se trouve derrière les 0 et les 1 de ce projet.

C’est un jeu d’action narratif qui nous raconte l’histoire d’une famille pour laquelle j’avoue peu me fut confié quant à leur destinée. On dirige visiblement le père, mais le reste de sa famille devrait être jouable à l’occasion, sans doute dans les flashbacks qui m’ont été mentionnés. L’optique pour ces passionnants développeurs est avant tout de nous offrir une expérience de combat à l’épée se voulant autant réaliste que possible pour un jeu en 2D et scrolling horizontal. Mon premier contact par la manette est donc passé par un joute amicale entre le mari et sa chère et tendre.

Coup porté en haut ou en bas, saut avec attaque, possibilité de sauter sur un mur pour mieux y rebondir, roulade, contres et coup d’épaule… autant de possibilités d’attaque/défense à l’arme blanche qui font du système de combat de Unto the End effectivement l’affaire sinon du réalisme, du moins d’un ensemble de mouvements complets, d’autant plus que les animations ont l’air de bien suivre derrière. Les seuls exemples un minimum concordant avec cette approche et en 2D qui peuvent s’en rapprocher serait à mon sens des jeux comme Nidhogg pour vous donner une idée des sensations manette en main.

Pour le reste, l’approche artistique se veut très épurée, avec des décors fortement inspirés par l’Islande et sa fascinante nature sauvage. Ma courte séance d’essai m’aura permis d’affronter quelques ennemis. Unto the End s’inspire très librement de quelques légendes locales, plus ou moins, c’est encore difficile de cerner exactement le contexte qui entoure son histoire. A bien des égards, il m’aura fait penser à Another World en terme de mise en scène, en utilisant le premier plan pour montrer un ami (ou ennemi?) auquel nous fîmes face éventuellement un peu plus loin dans le niveau. Il sera nécessaire de l’affronter mais pas forcément de le tuer, ce qui des mots de ses concepteurs indique que Unto the End offrira un semblant de choix et potentiellement des issues différentes dans l’intrigue. On verra bien avec le jeu final pour cela.

Les combats étaient ce qui avait été mis le plus en avant, et pour le coup, ils fonctionnent plutôt bien dans l’ensemble. Il n’y a pas vraiment d’interface sauf pour faire un peu de craft, mais rien pour indiquer la vie restante de notre personnage si ce n’est le sang présent sur lui. Apparemment, trois coups devraient suffir à le tuer marquant sa fragilité qui vaut autant pour ses adversaires. Quelques armes comme les lances peuvent tuer en un seul coup, mais dans sa globalité, les combats bien que brutaux, demanderont un peu plus de temps, voire de préparation. Il est aussi possible stratégiquement d’attirer l’ennemi à frapper ses camarades par erreur comme de perdre son arme en bloquant une attaque trop puissante de ceux-ci.

Voilà un jeu qui promet même si de par sa volonté de raconter une histoire au travers du gameplay sans verser dans des cinématiques à outrance, ce n’est vraiment quavec la version finale entre nos mains que nous pourrons confirmer ou infirmer tout le bien que j’en pense.

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