Seers Isle

J’aurais aimé écrire une critique classique de Seers Isle, mais contrairement à Vasquaal je suis incapable de parler longuement d’un jeu sans en dévoiler le scénario et ce serait dommage, car c’est justement un des points forts de ce jeu.

Nous suivons le voyage d’un groupe d’adolescents partis sur une île pour rencontrer leurs esprits-guides et devenir chamans. Chacun a sa propre motivation et origine que nous allons découvrir dans cette aventure textuelle où il faudra très fréquemment faire des choix pour influer sur la suite de l’histoire. Dois-je emprunter les escaliers qui mènent au centre de l’île ou plutôt essayer de la contourner en barque ? Vaut-il mieux abandonner telle personne qui ralentit le groupe ou plutôt parler avec pour la remotiver ? Chaque décision sera importante et outre les événements spéciaux (découvrir le passé de tel ou tel personnage, garder en vie un héros spécifique, etc.) le jeu propose quatre fins différentes.

L’histoire est passionnante, vraiment bien écrite et je n’ai pas pu décrocher avant la fin de ma première partie car j’avais vraiment envie de savoir ce qui allait se passer ensuite. Surtout que rien n’est prévisible, nous sommes très loin des scénarios classiques où nous savons que Roger est le méchant qui va nous trahir, Georgette est gentille et va réussir à souder le groupe et ainsi de suite (je vous rassure, ce ne sont pas les noms des personnages).

La direction artistique est magnifique. Les dessins sont très réussis et participent pleinement à l’ambiance mystique qui se dégage de l’île. La bande-son quant à elle est la cerise sur le gâteau, avec un gros coup de cœur pour le thème du menu et sa chanteuse à la voix divine.

Depuis que j’ai fini le jeu j’en suis à ma troisième partie, juste pour voir ce qui se passera en prenant telle ou telle décision et essayer de tout découvrir. Je veux comprendre tous les personnages, savoir d’où ils viennent, ce qu’ils ont vécu, etc. C’est rare que je sois autant absorbé par un jeu narratif, mais Seers Isle est une pépite si un peu de lecture ne vous fait pas peur.

 
Bestio

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