Armikrog

Armikrog est du genre mi-figue, mi-raisin. S’il vous rappellera peut-être The Neverhood, il n’aura rien à voir à part son utilisationde l’animation à base de pâte à modeler et l’humour caractéristique de leur créateur Doug TenNapel. Ils ne sont pas au même niveau et Armikrog pourra paraître du coup pâle en comparaison avec son prestigieux ancêtre.

L’utilisation de pâte à modeler reste tout aussi rafraîchissante qu’elle ne l’a jamais été en apportant un ton unique au jeu, accompagnés en cela d’animations amusantes et d’un bon doublage. La musique reste oubliable cependant à ce qui lui manque un quelque chose pour se rappeler à notre bon souvenir. Le scénario en lui-même peine à décoller d’une certaine lassitude grandissante. A part son bavard de chien sans yeux Beak-Beak, son protagoniste principal Tommynaut a finalement très peu d’interactions avec d’autres personnages en dehors des puzzles et autres.

Ces interactions limitées avec toute autre forme de vie intelligente rendent le jeu parfois un peu fade en lui enlevant une chaleur nécessaire pour que l’on puisse s’attacher à son petit univers. Armikrog peut parfois se faire sentir comme un jeu au ralenti, nous motivant à peine à passer d’une épreuve à l’autre. Il est pour sûr amusant de voir sa pâte à modeler s’animer de toutes les manières possibles, mais cela ne suffit pas au bout du compte. Son histoire raconte finalement trop peu pour nous passionner, surtout pour un jeu assez court (quatre heures en moyenne), donnant parfois l’impression de simplement nous balader d’écran en écran.

La plupart des bugs présents à sa sortie un brin catastrophique ont désormais disparus bien que cela ne suffise pas à en faire un bon jeu. Ni même un mauvais ! Et c’est bien pour cette raison qu’il déçoit. Il n’offre rien de spécial, même pas de l’humour habituel de son auteur ou en trop petite quantité, devant principalement son charisme à sa charmante direction artistique.

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