Rapide Critique

Balancelot

Développeur : AnvilBird Interactive – Éditeur : Jestercraft

Date de Sortie : 23 Mai 2019 – Prix : 6,59 €

Des temps médiévaux, ils nous restent quelques tapisseries écornées, sur lesquelles apparaissent parfois des scènes surréalistes et des créatures absurdes. Dans l’absolu, il peut donc paraître normal de se voir incarner ici un fringuant écuyer en équilibre sur un monocycle, prêt à braver moult dangers pour se rendre au tournoi de joute du royaume. L’instabilité du monocycle donne lieu à un gameplay à mi-chemin entre un Trials et un Getting Over It, avec un visuel tout droit sorti de la tapisserie de Bayeux. Pour son premier jeu, AnvilBird Interactive choisit donc la voie du jeu à gamelles et de la lutte avec le moteur physique.

Graphiquement parlant, son style lui permet de se démarquer un peu, avec des niveaux assez harmonieux, qui viennent parfois ajouter des démons aux broderies médiévales. Le tout est ponctué de cinématiques amusantes réalisées avec trois bouts de ficelles, mais qui possèdent malgré tout un petit charme artisanal. L’économie de moyens lui donne son charme, le tout étant presque animé comme un épisode de South Park.

Comme ses cousins du genre, le challenge ne réside pas tant dans les obstacles que dans la maitrise du personnage, et dans le constant travail d’équilibriste. Le héros est doté d’une lance de joute qu’il faudra prendre en compte dans ses déplacements, d’autant plus qu’elle peut rapidement devenir un handicap. Bien qu’utile pour éliminer les ennemis, sa tendance à se coincer sous les blocs et entre les plateformes est la source de bien des frustrations. Frustrations qu’il faudra apprendre à gérer rapidement, comme l’exige ce type de jeux, sous peine d’y perdre son temps et sa raison. Une fois passé outre, on découvre cependant un titre plaisant, sans prétentions, qui s’égare parfois avec un level design maladroit, mais qui reste agréable à jouer. Une certaine courbe de progression est également présente, puisque maitriser les subtilités du monocycle (comme le fait de se balancer d’avant en arrière pour gagner en vitesse) devient crucial pour espérer terminer les niveaux les plus durs.

Un jeu conseillé aux amateurs du genre (qui se doivent d’être au moins des moines bouddhistes), qui ne révolutionne rien, mais se place comme une sympathique addition au-dessus de toutes les copies oubliables de Getting Over It.

Tmnath

Tmnath

Passionné de jeux de plates-formes et de crème anglaise.

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