Ce qui différencie Main Assembly de ses confrères comme Besiege, c’est la manière dont il gère la construction, ordinairement limitée à un assemblage de cubes. Libre de ces contraintes, les outils freeform vous permettent de plier, tordre et déformer à l’envie chaque pièce de vos créations. L’utilisation est simple et visuellement claire, et n’est pas sans rappeler un logiciel de modélisation 3D, bien que tout soit ici intégré directement au jeu. Tout est orienté vers la construction de machines, et on vous fournit tout ce qu’il vous faut pour réussir cette entreprise. Les modifications se font à la volée, en temps réel, avec toute la panoplie essentielle de pistons, roues ou axes de rotations. Et une fois votre créature de Frankenstein assemblée, il est temps de lui donner la vie. La surprise du jeu, et celle qui annonce de belles et grandes choses, c’est la possibilité de programmer directement vos créations. En plaçant une unité de processeur sur l’une de vos machines, vous accédez à une interface de « programmation » visuelle, dans laquelle il vous suffit de placer des blocs et de les relier entre eux pour voir opérer la magie. Un bloc « input » lié à la touche Z de votre clavier peut être lié à une action simple ou complexe, par exemple « avancer sur un axe X », recréant ainsi des contrôles sommaires pour votre voiture préhistorique. Les options sont nombreuses et, pour certaines, demandent quelques connaissances préalables. Mais il est possible, dans l’absolu, d’attribuer des comportements autonomes à vos robots, régis par des algorithmes aléatoires ou non, avec des boucles de commandes, ou avec plusieurs processeurs qui communiquent entre eux. Le genre de jouets qui seront sans doute magnifiés dès la première semaine de sortie dans les mains des joueurs les plus astucieux.
Ces créations peuvent voir le jour soit dans un mode bac à sable (prévu en multijoueur jusqu’à 4 joueurs), soit dans un mode challenge, où des objectifs spécifiques vous seront proposés. À vous de construire votre plus beau chariot élévateur afin de charger au mieux ces grosses caisses à l’arrière de ce camion. Et comme dans les autres jeux du genre, l’échec fait parti de l’expérience puisque souvent amusant. Bad Yolk Games a également fait le choix d’utiliser le moteur physique Bullet afin d’assurer à vos progénitures une destruction graduelle et entièrement simulée, ainsi qu’une simulation de l’aérodynamisme qui permettra à vos avions de voler dans les règles de l’art. Les possibilités sont considérables, surtout s’ils arrivent à développer un écosystème de partage des créations.