Rapide Critique

Overland

Développeur / Éditeur : Finji

Date de Sortie : 19 septembre 2019 – Prix : 20,99 €

Les jeux de survie n’ont pas à être comme la vraie survie. La vraie survie, c’est nul, on se salit, on se blesse, ça fait mal et on pleure tout le temps. Overland, c’est un jeu de survie ou on a oublié le mot « jeu » lors de la création.

Pourtant ça avait l’air chouettos. Une esthétique low poly et aplats de couleurs, un univers angoissant et mystérieux, des chiens qu’on peut caresser (c’est hyper important, il paraît, maintenant dans les jeux) et équiper de chapeaux rigolos et puis c’est à peu près tout ce que je savais avant de lancer cette expérience stratégique.

Pour faire simple, on se retrouve face à un mélange entre FTL et Into The Breach mais avec des gens. Des gens qui doivent traverser les USA on sait pas trop pourquoi pour échapper à une menace dont on ne sait rien à part qu’elle est de plus en plus agressive et dangereuse à chaque étape (des monstres moches qui se baladent sous terre et tuent tout ce qu’ils trouvent). Le tout enrobé dans une D.A très épurée et à vrai dire très agréable.

Le système de jeu est lui aussi assez épuré, chaque personnage non blessé a deux actions par tour, et le but est de traverser les petites cartes qui composent le jeu en récupérant un maximum de trucs utiles, tout en évitant au maximum les combats. Le souci c’est qu’il n’y a pas de tutoriel, les mécaniques obscures du jeu (et essentielles) ne se découvrent pas facilement, et comme le droit à l’erreur est inexistant, c’est à la dure qu’on retourne au charbon pour essayer d’avancer encore plus loin pour… Pas grand chose.

Et c’est un peu là que le bât blesse. Un jeu à mécanique de frustration-récompense, s’il n’offre pas de récompense n’a que très peu d’intérêt.  Un « jeu » donc à réserver aux fans hardcore de la stratégie/survie, où on acceptera que les personnages soient suffisamment idiots pour s’aventurer dans le noir sans lampes dans une zone inconnue plutôt que d’attendre le lendemain depuis le leu sûr d’où ils regardent leur carte, et continuent d’avancer vers le danger en dépit du bon sens.

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Shutan

Rétrogamer dans l'âme, mais ouvert aux nouveautés.

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