Rapide Critique

Argonus and the Gods of Stone

Développeur / Éditeur : Zojoi

Date de Sortie : 08 Octobre 2019 – Prix : 16,79 €

Nouveau jeu des créateurs de l’antique Shadowgate, Argonus & The Gods of Stone est un titre très particulier. Porté par une traduction française de grande qualité, ce récit épique et mythologique nous propose une aventure « à la Myst » assez calme où il est question d’enquêter à sa manière et sous le regard de plusieurs divinités sur une île où plusieurs personnes se sont vue pétrifiées par une entité spécifique. Les amoureux de mythologie auront rapidement une idée de quoi il s’agit mais concrètement, Argonus propose un voyage singulier, porté aussi par l’envie de rendre hommage à l’imagerie mythique de ces vieux films ou Ray Harryhausen rendait les créatures plus vraies que nature pour l’époque.

Souffrant d’un framerate irrégulier, de lourdeurs, mais porté par des panoramas souvent sympathiques et une écriture de qualité, Argonus est avant tout un jeu d’aventure dans la plus pure idée qu’on s’en faisait dans les années 90. L’ile est notre terrain de jeu et toutes les scènes davantage orientées vers l’action seront des cinématiques enclenchées par la validation du bon objet au bon endroit.

Chaque lieu de l’île séparé par un chargement possède son lot de « collectibles » à récupérer pour terminer des missions annexes qui, scénaristiquement parlant, ont moins d’importance. Ces collectibles ont pour but de vous faire connaître l’île sur le bout des doigts en vous forçant aux allers et retours certes optionnels, mais bienveillants pour la suite. Même chose avec les dieux et leurs statues qui se mouveront et vous donneront des indices, des ordres, des directives à suivre pour faire avancer l’histoire de la plus nette des façons. Ces idées scénaristique servent un texte de façon interactive et massive à l’écran. C’est réussi alors que pourtant, le moteur de jeu crache tout ce qu’il peut pour ne pas défaillir.

Argonus est clairement le genre de jeu qui divisera mais n’aura aucun mal à parler à un public spécifique de fans de jeux d’aventure en 3D, tranquilles, qui s’installent avec élégance et proposent un rythme sans action ni précipitation. Il est aussi l’exemple parfait du jeu qui, malgré beaucoup de défauts, parvient à mettre en avant ce qu’il raconte d’une façon si efficace qu’on lui pardonne beaucoup de choses. Tout du moins, on y trouve son compte malgré tout. Une vraie curiosité pour tout fan de mythologie.

Image de Skywilly

Skywilly

Rédacteur en chef collectionneur de Skylanders et qui passe beaucoup trop de temps sur ces briques Lego. Heureusement qu'il y a des petits jeux pour s'évader ! Auteur de Le jeu vidéo indépendant en 2015 : Portraits de créateurs

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