Critique

Journey to the Savage Planet

Développeur : Typhoon Studios – Éditeur : 505 Games – Date de Sortie : 28 Janvier 2020 – Prix : 40 €

Venu de nulle part, pratiquement étiqueté indé dans l’âme, Journey to Savage Planet est réalisé par Typhoon, le nouveau studio dont Google s’est emparé pour ses futurs hits sur Stadia. En attendant, voici donc le premier jeu d’une nouvelle boite de développement, ce qui est toujours très intéressant à découvrir.

Préferez la coop. Et le québecois.

Jouable en solo ou à deux joueurs (en ligne), Journey to the Savage Planet est l’aventure folle d’un.e astronaute humain.e (ou canidé : vous pouvez vraiment jouer un chien, avec ses aboiements) qui se retrouve sur une planète entièrement nouvelle et inconnue dont tout est à découvrir. Vous sortez de votre vaisseau après un long discours qui augure du meilleur en termes d’humour, puis vous commencez à scanner tout ce qui bouge : les fleurs, la faune locale, les roches, les collectables. Tout ! Jusqu’au moment où il faut donner des coups pour se protéger des ennemis mais surtout, pour en récolter l’essence qui permettra d’améliorer vos gadgets et capacités.

Rapidement, un pistolet, un grappin et un joli attirail d’exploration dont nous ne révèlerons pas toutes les subtilités se proposent à vous. En allant toujours plus loin sur la planète, construite plus ou moins comme un grand couloir faussement libre mais plein de surprises et de secrets, vous comprendrez que celle-ci est entrecoupée par secteurs via des checkpoints très bien positionnés. On retourne alors fréquemment au vaisseau pour débloquer quelques nouvelles compétences, puis on retourne à l’aventure pour progresser toujours plus loin dans la découverte.

Posant son siège social au Canada, à Montréal, Typhoon Studios a du se dire que ce serait dommage de réaliser une version française sans âme de son jeu, c’est pourquoi toute l’aventure sera narrée vocalement… En québécois. Et croyez-moi, cela renforcera à chaque instant la force comique de ce titre, sans pour autant tomber dans le cliché ni la parodie habituelle de cet accent si reconnaissable et appréciable.

Beau, drôle et malin ?

Bien trop amusant pour qu’on ne l’apprécie pas au premier abord, beaucoup trop coloré visuellement et dépaysant pour ne pas vouloir en fouiller la moindre parcelle, la planète de cette Journée Sauvage manque toutefois furieusement d’originalité. Vous aurez les habituels biomes de glace, de feu et autres éléments, suivis des ennemis divisés en plusieurs types aux différences minimes mais à la défense toujours plus forte au fil de votre progression. On a déjà vu cette construction une centaine de fois auparavant et passé la découverte, Journey to the Savage Planet se parcourt en mode automatique. Encore une fois, seul l’humour et le visuel, ainsi que l’envie de toute collectionner en scannant tout ce qui bouge, parviens à sortir le jeu du classique schéma des anciens jeux de plateformes 3D ou des Zelda-like en manque d’inspiration.

Journey to the Savage Planet se révèle toutefois bien plus amusant à deux, ou le partage d’aventure rend certaines situations vraiment originales. Surtout, jouer à deux permet d’évoluer plus rapidement, d’avoir une personne qui fait avancer l’aventure pendant que l’autre se rend à l’objectif pour continuer l’histoire proposée. Bref, c’est clairement le mode de jeu qu’on vous conseille pour une expérience de jeu optimale.

Voilà un titre qui ne plaira clairement pas à tout le monde, mais qui met magnifiquement en avant ses originalités malgré le fait qu’il coche toutes les cases du jeu classique d’exploration/action. On appelle ça un jeu « smatte », chez nos amis québécois.

Skywilly

Skywilly

Rédacteur en chef collectionneur de Skylanders et qui passe beaucoup trop de temps sur ces briques Lego. Heureusement qu'il y a des petits jeux pour s'évader ! Auteur de Le jeu vidéo indépendant en 2015 : Portraits de créateurs

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