Je me rappelle avec nostalgie de la boîte de
Rapide Critique
Spinny’s Journey
Développeur
Thunder Sparrow
Éditeur
Thunder Sparrow
Date de Sortie
26 novembre 2020
Prix de lancement
7,99 €
Testé sur
PC
Qui connaît Kuru Kuru Kururin derrière son écran ? Ce fabuleux jeu de réflexes et de rapidité sorti sur Game Boy Advance n’a pas eu le droit à beaucoup de suites et de renommée, mais il a marqué les esprits de beaucoup de joueurs curieux. Le principe est tout bête mais diabolique : vous jouez une barre d’une certaine taille qui ne cesse de tourner dans un sens. Ainsi, vous allez devoir vous frayer un chemin entre quelques fins parcours en attendant le bon moment et la bonne position de votre barre, puis en tirant parti de la rotation pour avancer sans toucher les parois du labyrinthe. Diabolique, on vous dit.
Spinny’s Journey c’est la réponse passionnée et amoureuse du studio Thunder Sparrow a cette idée originale. On nous y raconte la chute d’un alien qui va devoir reconstituer son vaisseau spatial, dont les 15 morceaux sont disséminés dans certains des 50 niveaux du jeu. Ces morceaux de vaisseaux sont comme un objectif secondaire ultime : le principal étant déjà de réussir à parcourir tous les niveaux sans encombres.
Sur votre chemin vous devrez donc jouer avec les différents obstacles : des canons et leurs projectiles, du vent, mais aussi et surtout les simples parois du labyrinthe qui vous demanderont un peu de jugeote. Pour progresser au mieux, vous pourrez utiliser les rebondisseurs qui inverseront le sens de rotation de votre barre et donc, sa progression linéaire, ce qui vous permettra de négocier différemment et plus facilement certains virages.
Spinny’s Journey ne fait absolument pas dans l’originalité mais il n’en a pas besoin : le jeu de base n’est pas si connu du grand public et son concept fonctionne toujours aussi bien. Une ambiance très colorée vient apporter cette touche de plaisir et de détente qui contrebalance avec la rigueur du gameplay qui se révèle simple à comprendre, mais toujours difficile à exécuter en fonction du level design. Ce dernier point étant sans aucun doute la force de ce “petit jeu” sans trop de prétention : chaque niveau semble intelligent, jamais de trop, venant toujours apporter une idée ou une difficulté nouvelle à notre progression.
Difficile donc de ne pas conseiller ce titre qui ne sortira jamais de sa zone de confort, mais se révèlera aussi intéressant que son modèle. Il lui manque un petit grain de folie, des musiques plus entrainantes, sans doute un peu de cutscenes et de remplissage scénaristiques qui donnerait lieu à de nouveaux modes de jeu, de nouveaux personnages, etc. Bref, il lui manque tout ce qu’un gros studio peut se permettre d’ajouter à son concept. Voyez Spinny’s Journey avant tout comme un hommage de qualité et un Kuru Kuru Kururin jouable sur PC. Et rien que pour ça, on peut lui dit merci d’exister !