Quand le J-RPG s’invite dans nos mémoires.
Rapide Critique
Osteoblasts
Développeur
Moonana
Éditeur
Moonana
Date de Sortie
12 février 2021
Prix de lancement
6.59 €
Testé sur
PC
Jeu d’un seul homme ou presque officiant au sein du studio Moonana (à qui l’on doit Virgo versus the Zodiac que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de tester au sein de la rédaction), Osteoblasts nous mets dans la peau d’un squelette fraichement ressuscité par le chat d’une sorcière (ou bien c’est une sorcière chat, le mystère restera mystérieux dans le jeu) qui vous donne pour mission d’aller récupérer les tomates qu’un gang de chiens a volées à un chat nommé Cornichon.
Et là, forcément, quand on est un peu malin, on sent tout de suite qu’il y a anguille sous roche : depuis quand les chats mangent des tomates (d’ailleurs, comment peut-on manger ce truc qui n’arrive même pas à se décider si c’est un fruit ou un légume!?). Une fois cette première quête terminée, vous aurez une dernière quête à accomplir avant d’être libre du joug du chat-sorcière : déposer une fleur sur une tombe. Évidemment, la tâche sera simple comme bonjour et derrière le jeu va commencer à perdre le joueur : le squelette se met en tête d’aller à une tour, en jouant à la bagarre avec un tas de clans (éléphant, corbeau, etc.) pour obtenir les clés des portes qui bloquent la route.
En plus de perdre le joueur dans sa narration, il le perd aussi dans sa navigation. Le monde étant plus ou moins ouvert, on peut rapidement trainer dans des zones où notre héros sans chair n’aura pas le niveau et se fera tuer rapidement. Si la mort n’a pas d’impact sur la progression de votre aventure, elle en aura un sur votre porte-monnaie. Pour chaque mort, la sorcière-chat récupérera la moitié de vos sous. Enchainer deux ou trois morts d’affilée vous rendra pauvre, sachant que l’argent vous permettra de vous équiper (pas le point le plus important étant donné que vous trouverez beaucoup d’équipement lors de vos combats), d’acheter des bonbons qui augmenteront vos caractéristiques (bien plus intéressant) ou des compétences passives auprès d’un des autels des dieux animaux qui jonchent l’univers (le top du top). Chaque dieu représente deux caractéristiques (entre la force, la survie, le skill, la magie), ainsi à chaque level-up, vous devrez choisir un parmi les trois dieux pour augmenter votre personnage.
Si en début de partie vous avez la possibilité de choisir entre 8 classes différentes, elles n’auront finalement aucun impact tellement l’équipement que vous allez porter définira votre squelette. Chaque arme, armure, bague et sort magique définira les capacités actives et passives de votre combattant.e. Chaque capacité vous coûtera de l’énergie, sachant que vous gagnez un point d’énergie par round, et que votre capacité défensive (fournie avec l’armure) qui en plus de donner un buff (meilleure défense, meilleure esquive, miroir contre les sorts) vous donnera aussi cinq points d’énergie.
Les combats, souvent contre plusieurs ennemis, se transformeront en vraie partie tactique, où il faudra gérer les coups/sorts que nous assènerons à l’ennemi et les phases de repos/récupération, car évidemment, les ennemis répondent aux mêmes règles de jeu, transformant ainsi les batailles en de vraies chouettes chorégraphies. Avec son parti pris graphique très patchwork / arty, Osteoblasts arrive à fournir un vrai univers avec de la personnalité, un système de combat chouette, mais hélas plombé par un rythme de jeu haché, perdant le joueur plus d’une fois, pouvant aller jusqu’à des impasses bloquant complétement la progression, et ça, c’est franchement dommage.
C’est l’histoire d’une grenouille ninja qui découpe des vilains dans un chateau.