Quand le capitalisme bien veillant vous envoie à la mine
Rapide Critique
Theatre of Sorrows
Développeur
Cat-Astrophe Games
Éditeur
Ultimate Games
Date de Sortie
06 janvier 2022
Prix de lancement
7.99 €
Testé sur
Nintendo Switch
Les jeux basés sur l’univers de Lovecraft sont toujours très particuliers dès lors que le studio souhaite à tout prix retranscrire le lore de cet univers d’épouvante sur le gameplay. En effet, dans le monde de Lovecraft, les protagonistes en ressortent au mieux avec des séquelles psychologiques importantes, au pire, morts. Cela se traduit souvent par deux types de jeux : soit très narratif, soit porté sur l’action avec une dose de difficulté qui rend le jeux très peu accessible pour qui n’a pas la patience de calculer chacune de ses actions.
Dans Theatre of Sorrows, le curseur est étonnamment entre les deux cases. Se passant sur l’île Eisha, on va y suivre les pas de Keillan qui vient sauver sa sœur jumelle, kidnappée par un culte (dont on devine sans mal l’intention, invoquer un des grands anciens). Pour pouvoir la libérer, notre jeune héros devra réaliser des tâches pour ce culte, avec à chaque jour l’obligation de créer une amulette (dont il obtiendra la recette) pour mener à bien la dernière étape de sa tâche. Dès lors, on devra donc parcourir l’île, en allant de lieu en lieu, jusqu’à arriver à l’endroit indiqué par la boussole.
Se déroulant sur 3 plans, l’exploration se fera dans un premier temps sur la carte de l’île, où l’on pourra voir le type d’endroit que l’on va visiter (environ une demi-douzaine de types de localisations). Ensuite, nous aurons la possibilité de visiter chacun des endroits, dans un premier temps à l’extérieur de celui-ci, où un événement aléatoire peut intervenir, puis à l’intérieur. C’est sur ce dernier plan que notre héros pourra mener des fouilles pour trouver du matériel, que cela soit pour créer les amulettes ou pour trouver de quoi se ravitailler. De plus, dans les zones de type bâtiment (école, maison, hôpital), il sera possible d’explorer les lieux plus en profondeur au prix d’une plus grande quantité de santé mentale, pour y trouver de la magie (pour affronter les ennemis) ou du matériel de haute qualité (des élixirs, des amulettes ou une tenue). Cette dernière permettra, en plus d’apporter un buff passif, de varier le nombre d’objets transportables et d’amulettes que l’on peut équiper (donnant des avantages passifs très importants).
Pour mener à bien chaque action dans le jeu, il vous en coûtera de l’énergie (de la vie et de l’endurance pour les déplacements sur la carte générale, de la santé psychologique pour les recherches). Il faudra absolument gérer au mieux vos déplacements et vos recherches pour arriver à destination et créer l’amulette, sachant évidement que chaque type de lieu abrite des objets spécifiques (vous ne trouverez du miel qu’en forêt, là où les hôpitaux seront riches en seringues).
Évidemment, il ne faut pas s’attendre à un titre extrêmement riche en variété, on tombera souvent sur les mêmes types d’événement (notamment sur les fouilles approfondies des bâtiments), les designs des divers lieux seront toujours les mêmes, mais on ne peut pas en demander plus à un jeu vendu moins de 10€. Ici le jeu propose une expérience complète et intéressante, à picorer entre deux grosses expériences de jeu. Attention, il est uniquement disponible en anglais.
Lorsque votre Zelda devient pacifiste, il ne reste plus que des caisses à pousser.