Rapide Critique

Aquamarine

BassKass
Publié le 8 février 2022

Développeur

Moebial Studio

Éditeur

Hitcents

Date de Sortie

20 janvier 2022

Prix de lancement

15 €

Testé sur

PC

La survie sereine. L’agonie pépouze. La course face à la mort, mais à la cool. Avec son style graphique lui aussi inspiré des belles années de la bande dessinée de science-fiction (coucou Sable) et une bande-son aussi aquatique que relaxante, Aquamarine fait la surprenante promesse d’un jeu de survie reposant. Ajoutons à cela un système de jeu au tour par tour dénué de sentiment d’urgence, et il se pourrait que l’on tienne toute la notice de montage d’une production qui laisse le joueur prendre son temps, plutôt que le forcer à courir partout et à stocker 35 brins d’herbe « au cas où il faille manger en urgence ». Oui, c’est comme ça que je joue à Don’t Starve, avec les poches pleines de nourriture. Les jauges de faim me font paniquer, laissez-moi tranquille.

Super joli minois de bande-dessinée? C’est bon. Vaisseau échoué ? ok. Biomes variés à traverser ? Ouaip. Améliorations de sous-marin à débloquer ? Bueno. Système de carburant à surveiller ? Euh oui, ça a l’air d’aller… Clarté du système de commandes ? Alors attendez une seconde… Lisibilité et navigation ? Alors là non, on n’y est pas du tout capitaine.

Le drame d’Aquamarine, c’est qu’il aurait eu le temps de bien faire. C’est un jeu sans pression (enfin si, celle de l’eau, hein), on se promène case par case pour l’explorer, on a tout le temps que l’on souhaite pour prendre la bonne décision, évaluer le coût d’un déplacement ou surveiller l’état de la coque. Sauf que cette promesse de jeu patient qui ne se joue qu’à la souris vient se noyer dans les tréfonds d’une interface et d’une perspective aussi obscures que les abysses les plus funestes.

On passe d’une expérience que l’on serait en droit d’attendre exigeante mais lisible, à un nœud de commandes contradictoires, à une grille de déplacement floue, bref à un sacré repoussoir même pour le joueur le plus calmos. Impossible par exemple d’anticiper la position du sous-marin par rapport au déplacement d’une bestiole, de savoir si on va passer devant ou derrière un corail, tant l’expérience visuelle peut tenir de l’illusion d’optique. Pour un jeu qui met autant l’accent sur l’énergie et la bonne gestion du carburant comme clés de la réussite, c’est même un comble, de ceux qui transforment la « survie sereine » en « fonte des capacités cognitives et du self control ».

Alors on gardera d’Aquamarine son univers chatoyant, son principe de base, sa bande-son parfaite pour réviser. Pour la relaxation en revanche, préférez une sieste bien au sec.

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