Rapide Critique

Rogue Lords

Crim
Publié le 12 mai 2022

Développeur

Leikir Studio, Cyanide Studio

Éditeur

Nacon

Date de Sortie

12 mai 2022

Prix de lancement

30 €

Testé sur

Nintendo Switch

Déjà disponible depuis quelques mois sur PC et quelques semaines sur les consoles de salon, c’est la version switch de Rogue Lords qui arrive aujourd’hui et va nous intéresser (notamment la partie technique du jeu, unique différence avec les autres versions). Mais avant de plonger dedans, nous allons quand même nous attarder sur ce jeu qui en rappelle tout plein d’autres, mais qui se démarque fortement par ses systèmes de jeux.

Nous y incarnons le Diable, rien de moins, quelques années après sa défaite contre Van Helsing. Obligé de retour en enfer pour récupérer, il a prévu de revenir sur terre pour se venger. Sauf que ce dernier est un gros malin, il va envoyer ses trois meilleurs disciples pour mettre une fessée au chasseur de démons. Le tutoriel va permettre d’introduire les mécaniques de jeu et va également vous motiver à enchainer les parties car à la fin, vous tomberez nez-à-nez avec Van Helsing qui sera devenu bien plus puissant depuis la fois où vous avez perdu contre lui. Pour pouvoir le vaincre, vous allez devoir retrouver six artefacts vous ayant appartenu, pour gagner en puissance et réussir à le vaincre. Cela se traduira par terminer le jeu autant de fois, avec une trame narrative différente en fonction de l’objet que vous devez récupérer (l’ordre est imposé par le jeu) et en profiter pour augmenter la difficulté au passage.

Reprenant le système de navigation d’un certain Slay the Spire, vous allez évoluer sur une carte à embranchements, où vous connaissez d’avance l’événement qui vous attend, entre un combat contre des ennemis normaux, le même, mais avec un ennemi élite, un événement narratif avec test de compétence, un marchand, une fontaine du Styx pour récupérer des points de vie du démon et enfin une stèle de sacrifice de compétence. Cette dernière permet de sacrifier une compétence contre un emplacement de compétence en plus pour l’un de vos disciples (qui commencent avec 4 emplacements chacun plus deux bloqués) et une nouvelle compétence. La grande particularité est qu’il sera impossible de retrouver par la suite de votre aventure la compétence sacrifiée. Il faut donc être certain de celle dont vous allez vous séparer, car l’une des autres particularités du titre est son système d’évolution. Chaque compétence a trois niveaux. Pour pouvoir les améliorer, vous aurez deux possibilités : récupérer deux autres compétences identiques pour les fusionner (obtenues en fin de combat ou chez le marchand), ou bien la confier au marchand contre 20 âmes (la monnaie du jeu) pour la faire évoluer. Seul hic, il vous rendra la compétence qu’à votre prochain passage chez lui. Il faut alors correctement planifier vos trajets pour vous assurer une route ni trop longue, ni trop belliqueuse entre deux marchands, sous peine de vous retrouver avec une force de frappe réduite qui pourra vous être fatale en combat.

Ces derniers sont évidemment le cœur du jeu. Se jouant au tour par tour, vous aurez cinq points d’action pour agir avec l’ensemble de vos trois disciples. Vous pouvez ainsi dépenser l’ensemble de vos points avec un, deux ou trois de vos démons en fonction des actions qui vous intéressent. Tout comme dans Slay the Spire, vous savez quelles actions vont réaliser vos ennemis. Il faudra correctement gérer vos actions, car, autre particularité du titre, lorsque vous jouez une compétence, elle devient inactive, jusqu’à ce que vous déclenchiez la compétence de rechargement, qui est un genre d’ulti. Ainsi, celle de Dracula permet de recharger les compétences de l’ensemble des disciples, là où celle de Bloody Mary place un miroir sur un ennemi qui permet de répliquer toute attaque réalisée par celle-ci (que cela soit sur l’ennemi où le miroir est placé ou sur un autre ennemi). Pour enrichir le tout, vos disciples ont des traits passifs et les compétences peuvent être régies par des conditions (certaines compétences de Bloody Mary ont le trait « sanguinaire » qui force à attaquer le personnage ayant le moins de vie). Lors des combats, si l’une des deux barres de vie (force vitale et force spirituelle) tombe à 0, alors le participant au combat devient vulnérable. Pour vos ennemis, celui signifie que s’ils reçoivent un dégât supplémentaire, ils meurent. Pour vous, il en est tout autrement. Vos disciples ne peuvent pas mourir. Mais, vous, le Diable, oui. Une fois l’un de vos démons vulnérable, tout dégât qu’il subira viendra grignoter votre propre barre de vie. Si elle tombe à 0, c’est game over.

RogueLite oblige, la difficulté du jeu est assez élevée. Sauf que vous êtes le Diable et le Diable ne suit pas les règles. Vous aurez ainsi la possibilité de tricher sur l’ensemble du jeu (hors marchand). En sacrifiant quelques points de vie, vous pourrez modifier les pourcentages de réussite des tests lors des événements narratifs, voler des buffs sur vos ennemis, modifier les barres de vie, créer des portails pour changer de route. Cela donne une saveur particulière au jeu et peut clairement modifier le cours d’une partie si utilisé intelligemment.

Avec un système de jeu très complet, Rogue Lords est très plaisant à jouer, même s’il devient très rapidement corsé. Chacun des disciples disponibles est suffisamment différent pour réussir à créer des synergies avec ses petits camarades. Et dans tout ça, la version switch est propre, mais avec quand même pas mal de petits ralentissements, notamment sur la découverte de la map lorsque vous arrivez dans une zone, ou en fin de partie, lorsque plein d’effets se déclenchent. Mais rien qui ne permet pas de profiter correctement du titre.

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