Batman : Arkham Origins Blackgate – Deluxe Edition

Avec son nom à rallonge, cet opus « spin-off » de Batman : Arkham Origins sorti auparavant sur 3DS et PsVita débarque sur PC, WiiU et PlayStation 3 avec l’appellation Deluxe. En gros, c’est le même jeu, mais avec une grosse résolution…

L’après Arkham Origins

Ça y’est, Batman est connu à Gotham City. Malheureusement, la prison de Blackgate ou sont enfermés plusieurs méchants rencontrés dans le premier jeu vient d’être prise d’assaut et trois grandes têtes pensantes sont pris le contrôle des lieux : le Pingouin, le Joker et Black Mask. Ce scénario un peu ringard et réchauffé n’est qu’une excuse pour diviser la prison en trois lieux, pour trois méchants à leur tête. Car oui, Blackgate est un jeu très original se divisant en plusieurs niveaux, comme dans un Metroid.
On joue en 2.5 D dans des décors qui se suivent et se ressemblent beaucoup. On y frappe des membres de gangs en retrouvant le même système de combat que dans les « vrais » jeux, la précision en moins. En effet, il arrive très fréquemment que les coups frappent à coté sans aucune raison ou que le héros se téléporte sur un ennemi lors d’un mouvement trop guidé par l’intelligence artificielle (les Finish ou le fait d’assommer un ennemi au sol). Déjà, le bat blesse : nous ne sommes pas devant un épisode ayant eu le droit à un soin très particulier et les bugs sont présents. Point de vue combat, c’est répétitif et peu précis.
Totalement non-linéaire, l’aventure vous permet de passer à l’Atelier, à l’Administration ou dans les Cellules comme bon vous semble. Chaque endroit est dirigé par le Pingouin, le Joker ou Black Mask et pour chacun, il y a une vingtaine d’objets à collecter : des cages d’oiseaux, des dentiers mécaniques ou des masques. En plus de ces quelques surprises, il y a aussi une multitude d’indices à révéler via la vue « détective » qui vous permettent de terminer des « affaires », sorte de simple missions secondaires de fouille minutieuse des niveaux.

La vue détective, omniprésente…

Parlons d’ailleurs de cette vue tellement intéressant dans les « grands » jeux de la chauve-souris ! Elle vous permet toujours d’identifier les ennemis à travers les murs, de repérer des endroits qu’il est possible d’exploser, etc. Mais ici, la vue « détective » est beaucoup trop omniprésente. La plupart des mouvements du jeu nécessitent de l’utiliser avant de pouvoir activer un gadget sur une cible. Que ce soit avec les bouches d’aération à tirer vers soi via le bat-grappin ou les éléments du décor à casser avec des batarangs (ou à alimenter avec les batarangs électriques), tout doit être analysé avant de pouvoir être ciblé. C’est plus qu’ennuyant.
En clair, Blackgate est un petit jeu sans prétention, mais avec beaucoup de lenteurs. On fait plusieurs aller-retours, on se perd souvent dans des niveaux à la carte beaucoup trop complexe à comprendre d’un simple coup d’œil et les décors se suivent et se ressemblent. Même les boss annexes, comme DeadShot ou Grundy, sont bien pensés mais mal mis en scène. Il a tout du petit jeu portable qui ne se base que sur une franchise pour faire vendre et évidemment, une fois en « HD » (les textures sont quand même souvent très moche), c’est quand même la même rengaine.
Alors si vous êtes fan du super-héros de DC, aucun problème : ça fait passer le temps et à petit prix, pourquoi pas. Mais il n’a aucun scénario vraiment profond, les cutscènes animées sont assez ratées par moments et seule la bande-son sort du lot avec des musiques et des voix (américaines) très réussies. C’est seulement un petit en-cas avant un prochain jeu et il est qui-plus-est largement esquivable. Ce qui est dommage mine de rien !

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