Shank 2

Suite d’un premier opus-surprise dont on n’attendait rien et qui s’est révélé un très bon beat’em all en 2D, Shank 2 débarque sur pratiquement tous les supports compatibles HD pour nous montrer des animations de grande qualité. Mais du point de vue de l’aventure, c’est comment ?

Même tueur, tue encore !

Loin du scénario du premier jeu, très inspiré du Kill Bill de Tarantino et proposant une grande épopée amoureuse pour un tueur à gages réputé, Shank 2 met en scène les simples vacances en Amérique du Sud de notre antihéros meurtrier. Alors qu’il se tient tranquille dans un autobus l’emmenant à la destination de ses rêves, celui-ci est attaqué par des bandits qui sèment la terreur dans cette contrée. Ni une ni deux, il écoute ses pulsions les plus inquiétantes et fait le ménage à coup de tronçonneuse dans cette meute de loups humaine. Résultat : les gens souhaitent que Shank les aide à se débarrasser d’un dictateur local qui sème le chaos partout ou il passe. Pour les vacances, on repassera.

Très inspiré du film Expendables et du dernier Rambo, histoire de vraiment citer quelques références évidentes, Shank 2 propose des décors tout à fait originaux. Une jungle, un camp cannibale, un port, des lieux réellement uniques que nous n’avons pas déjà traversés dans le premier opus. C’est un bon point surtout que comme d’habitude, visuellement, c’est incroyablement beau et bien animé. Le joueur à la possibilité de frapper avec une arme, de tirer avec une autre et de se servir d’une seconde arme blanche (machettes, tronçonneuse). Mieux encore : vous pouvez ramasser une arme que les ennemis ont laché au sol, histoire de faire dans l’originalité. Beaucoup d’armes ont leur coup chargé qui, une fois leur touche pressée longuement, frappera plus fort ou avec une animation différente. À vous les homes-run via les battes de baseball ou les bâtons enflammés !

Le but du jeu est évidemment de ne jamais se faire toucher (ce qui est déjà peu évident) et de jouer avec souplesse et classe. Pour cela, il est possible d’effectuer des roulades au stick analogique droit pour esquiver tous les coups venant vers vous (sur une petite zone d’effet malgré tout). Aussi, on retrouve le magnifique saut en bullet-time qui vise un ennemi et le frappe au sol, où vous pouvez alors comboter quelques coups pourvus qu’un autre individu ne vienne pas vous frapper en traitre. Vous en voulez toujours plus ? Nouveauté de ce Shank 2 : les contres. Désormais, les ennemis qui tenteront une grosse attaque sur vous seront estampillés d’un petit point d’exclamation pendant une durée très limitée. Si vous les chopez au bon moment, vous effectuez alors un contre symbolisé par une magnifique animation jouissivement gore.

Shank 2 en 1 ?

Est-ce utile de jouer à cette suite si on a déjà joué au premier jeu et vice-versa ? Oui, mais uniquement si vous êtes en mal de gameplay bourrin et répétitif. Car en parfaite suite simple, Shank 2 propose les mêmes défauts que son ainé : une répétitivité énorme, une difficulté abusive sur certains coups. Il faut alors faire avec, savoir à quel jeu nous avons à faire. Ce n’est pas pour les fillettes (si vous m’excusez de l’expression sexiste), pour ceux qui aiment se détendre. Shank est pour les habitués du Pad qui n’ont pas peur de s’énerver devant leur écran et qui savent se maitriser pour éviter de faire voler ce magnifique contrôleur de jeu dans cette non moins sublime machine à diffuser des images.

On notera aussi quelques bugs de chargement sur la version Xbox 360. Certains niveaux n’ont pas le temps de se charger et ralentissent un maximum, montrant plusieurs bugs, quelques graphismes absents. À date de parution de ce test, ce problème n’est toujours pas résolu par un quelconque patch. C’est bien dommage ! Préférez donc de loin la version PC si vous en avez l’occasion, surtout si vous avez une machine de guerre. C’est assez dingue de se dire que le moteur de jeu est aussi gourmand pour un titre en totale 2D mais bon, on laisse malgré tout à Klei Entertainment le bénéfice du doute.

Adieu la coopération

Ce qui avait aussi fait événement dans le premier jeu, c’est son mode en coopération. Avec un mode solo uniquement à 1 joueur, le jeu s’accompagnait aussi d’une seconde campagne, prologue de l’histoire principale, jouable à deux. Ici, Shank 2 ne réitère pas l’exploit. À la place, on a le droit à un mode Survie très sympathique dans plusieurs arènes, ou plusieurs vagues d’ennemis (et de zombies, c’est à la mode) se succèderont. C’est bien entendu jouable en ligne et honnêtement, c’est très bien foutu. Mais cela ne vient pas combler l’absence de mode coopération pour autant.

Shank 2 est un bon jeu, à n’en pas douter. Il est complet, beau, passionnant à prendre en main, mais aussi très difficile et répétitif. Vous voilà prévenus ! Mais si vous aimez les films gores, les folies meurtrières de commandos en terre hostile et autres clichés du genre, inutile de chercher la petite bête : Shank 2 est pour vous. On aurait juste aimé avoir davantage de nouveautés, mais on se contentera des qualités actuelles avec beaucoup de facilité malgré tout.

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