Keiko : Souldrainer

Qui se rappelle de l’excellent KuruKuru Kururin de Nintendo et 8ing ? Sorti en 2001 sur Game Boy Advance, ce fut l’un de ces rares jeux à proposer un véritable nouveau gameplay. Keiko s’en inspire ouvertement…
À l’horizontale
Keiko est une jeune fille de 17 ans, très timide, pas franchement populaire à son lycée. Alors qu’elle rentre chez elle, une bande de brutes la kidnappe et l’attache comme crucifiée à un poteau, à l’intérieur d’une étrange cabane abandonnée. Seule dans les bois, fatiguée, Keiko s’énerve et parvient à s’en sortir… à l’aide d’une entité maléfique qui lui propose ses services. Désormais elle ne veut qu’une seule chose : se venger de ses bourreaux.
Encore innocente, voulant s’échapper du piège orchestré par les brutes de son lycée, Keiko est représentée en vue du dessus : une barre horizontale qui ne cesse de tourner et que vous devez diriger au tactile de façon à ce qu’elle ne touche jamais aucun des bords du niveau. Labyrinthiques, bien entendu, ces nombreux niveaux proposés seront de plus en plus longs et complexes. Au bout d’un certain moment, une fois la rencontre faite avec le démon qui lui proposera un marché, les bouts de bois qui bloquaient ses bras deviennent des lames et notre jeune fille se transforme en véritable arme ambulante.
C’est ainsi qu’elle va se venger : en tuant ceux qui ont voulu lui faire la plus mauvaise farce de sa vie. Très sombre, glauque, Keiko est un jeu qui reprend le gameplay de Kururin en le transposant dans une ambiance totalement opposée. De niveau en niveau, on voit la difficulté augmenter considérablement jusqu’à offrir de véritables défis pour les hardcore-gamers. Réellement difficile, dans le bon sens du terme car jamais impossible à terminer, Keiko propose tout de même quelques « potions magiques » pour s’en sortir…
Une vengeance complexe !
En soi, c’est plutôt honnête. Vous avez un jeu très difficile, réellement bien conçu, avec une grosse durée de vie et un petit scénario en prime, mais vous pouvez aussi tricher un peu pour vous simplifier la vie. Invincibilité temporaire, résurrection instantanée, augmentation de la vitesse… Tout cela est disponible dans la boutique d’achats des potions, rendant ce jeu gratuit finalement un peu payant, mais de façon logique et non obligatoire. Vous adorez le gameplay et l’ambiance, mais ne parvenez pas au bout d’un niveau beaucoup trop complexe ? Il suffira de passer à la caisse, même si cela est toujours gênant.
Il faut tout de même avouer qu’en plus d’avoir une ambiance visuelle sympathique, de très bonnes musiques et une durée de vie assez immense, Keiko est aussi et surtout une bien glauque et réussie histoire. On reste clairement sur sa fin avec une conclusion décevante, mais la trame principale reste sympathique. Une histoire de vengeance contre 5 individus, quatre boss, qui devront être affrontés dans des défis originaux tels que des courses poursuites ou du « slalom » d’obstacle vraiment sympathique. Keiko est ce genre de jeu qui nous laisser effectuer des prouesses sans qu’on s’en rende compte, qui place le feeling au centre du jeu et laisse s’étonner les joueurs de leurs propres performances. Si rare, de nos jours…
Enfin, pour combler les amateurs de défis, il y a encore davantage de choses à « acheter » dans la boutique. Des modes de jeux originaux et totalement annexes à l’histoire viennent gonfler l’intérêt du titre qui propose aussi quelques « skins » pour les lames de notre belle persécutée. Sympathique, bien réalisé, complet, Keiko est une belle surprise pour nos tablettes et smartphones.

Laisser un commentaire