Sega Vintage Collection: ToeJam & Earl

Après Noël arrive toujours la période des soldes. Je m’apprêtais donc à faire un article au rabais et à filer m’acheter des slips. Mais en voyant le parking bondé, j’ai décidé de faire demi-tour et d’en profiter pour vous faire un double test. Et ouais, quand Game Side Story annonce des soldes on ne déconne pas. En route pour la saga ToeJam et Earl que SEGA nous a généreusement ressortie de son placard à vieux titres.

La clé de sol de la terre.

Pour les plus jeunes d’entre vous ToeJam et Earl premier du nom est un titre sorti à l’époque sur Megadrive au concept bien étrange pour l’époque. Le pitch est simple : vous incarnez 2 extraterrestres échoués sur terre qui devront retrouver des pièces de leur vaisseau pour rejoindre leur planète d’origine. Mais au diable les stéréotypes, nos 2 protagonistes ressemblent non pas à de petits hommes verts en armures, mais à 2 Djeun’s fans de Funk en vacances.

Concrètement le jeu se présente en vue du dessus et vous devrez explorer chaque niveau pour retrouver les fameux morceaux de votre vaisseau funky, en ramassant au passage un tas de paquets-cadeaux et de nourriture généreusement disséminé au sol. Le terme niveau prend ici tout son sens, car pour passer de l’un à l’autre de ceux-ci vous devrez trouver un ascenseur magique positionné aléatoirement sur la carte. Je vous vois déjà froncer des sourcils, mais ce n’est que le début. Le contenu de chaque paquet que vous ramassez vous est inconnu, il faudra donc essayer chacun de ceux-ci pour en connaitre l’effet (2 emballages du même motif renfermant le même pouvoir). C’est ici que le jeu prend tout son sens, ou son non-sens devrai-je dire. Les objets que vous débloquerez seront tantôt loufoques, tantôt utiles ou bien 2, enfin « ou pas » comme disent les djeun’s d’aujourd’hui.

Pour vous citer quelques exemples, une bouée en forme de canard pourra vous aider à flotter lors de vos escapades marines, mais vous pouvez tout aussi bien découvrir un objet vous électrocutant jusqu’à la mort.

Les plus courageux testeront un maximum de paquets différents tandis que les plus… Euh… Comment dire en restant poli… Bref vous m’avez compris, toujours est-il que ceux-ci parcourront la terre comme une vaste promenade. Et pour ne pas vous ennuyer pendant votre longue marche quoi de mieux qu’une musique d’ambiance, un truc bien funky bien entendu comme disent les Djeu… Ah ils ne disent plus ça depuis longtemps ?

ToeJam et Earl est un des titres Mégadrive aux sonorités les plus intéressantes, bien loin des bips bips et des tut tut de ses concurrents de l’époque. Chaque objet se verra donc affublé d’un bruitage travaillé en rapport avec celui-ci : les tomates lancées s’écrasant en un magnifique Splash, les chaussures de courses provoquent un piétinement digne de Fred Pierrafeu…etc.. La bande-son ira rejoindre le panthéon des pistes reprises par de véritables groupes tout comme les grands classiques du jeu vidéo.

Un régiment de poules soldats

Bien entendu la terre n’est pas dépeuplée et les ennemis seront légions. Au départ quelques diablotins plutôt inoffensifs feront vite place à la fine fleur de la race humaine. Vous aurez donc la joie d’être poursuivi par une mère de famille faisant ses courses en caddie ou par un trentenaire en marcel passant la tondeuse.

Les terriens ayant la fâcheuse habitude de laisser trainer leurs affaires oublieront aussi au sol pas mal de nourriture. De quoi vous requinquer, « ou pas » comme disent les… Comment ça je dois arrêter avec cette vanne ? Car tout comme pour les cadeaux, les bons petits plats ne sont pas toujours une bonne chose à prendre. Allant de la pizza régénératrice à la brioche moisie et même ma fameuse boisson préférée : la bière.

Pour résumer le tout, ToeJam et Earl est avant tout un jeu auquel on adhère pour sa musique et son ambiance pour peu qu’on aime l’humour de l’absurde. Les premiers niveaux sont assez simples, mais le titre se corse assez vite en ajoutant sans cesse des ennemis de plus en plus barrés et dangereux. Autour du niveau 10 vous serez poursuivi par des poules soldats armées d’un bazooka à tomates. Heureusement, vos chaussures à fusées vous permettront de vous échapper en direction des geeks en cavale pour récupérer un morceau de pizza que vous avez laissé par terre; et pensez à éviter les danseuses hawaïennes…

Panic on Funkotron !

Moi qui voulais faire les soldes j’ai au moins gagné une belle chemise avec les manches dans le dos. Allez savoir pourquoi à la fin de mon test du premier épisode on m’a livré et aidé à enfiler cette chemise. D’ailleurs bizarre je ne connaissais pas ce transporteur, SAMU… Voilà qui me dit quelque chose pourtant. Trêve de bavardage il est temps d’explorer à présent la planète d’origine de nos 2 amis.

Après avoir exploré la terre, nos 2 protagonistes sont de retour sur leur planète, et pour on ne sait quelle raison étrange les terriens aussi. ToeJam et Earl, publiquement annoncés comme responsables de l’intrusion des envahisseurs se lancent donc à la recherche de chaque créature pour les réexpédier sur la planète bleue. Ici, retour à des bases plus classiques avec un jeu de plateforme comme on en a fait des brouettes à l’époque. On peut une fois de plus incarner l’un ou l’autre des héros, ou les 2 si on trouve un copain pour squatter le canapé et jouer le second personnage. La planète Funkotron est comme on s’y attend totalement funky comme disent… Ok ok j’ai compris… Le monde est donc coloré, parsemé de plantes aussi étranges que nombreuses et peuplé de créatures aussi drôles que dans le premier opus.

J’aime les Sol Do Mi

La musique est encore très présente et même un peu plus que dans le précédent épisode. Les habitants de la planète aimants eux aussi la musique, ils vous défieront parfois. Il suffira de reproduire une séquence de touches dans l’ordre pour reproduire un rythme. De quoi vous octroyer quelques points bonus peu utiles au jeu si ce n’est pour gagner une vie de temps à autre. Les bruitages sont bien entendu de la partie, chaque originaire de la terre ayant sa propre sonorité, permettant ainsi de détecter leur présence en s’approchant. On pourra cependant reprocher d’avoir trop peu de musiques de fond différentes tout comme dans le premier épisode d’ailleurs.

Pour capturer les terriens, vous aurez à votre disposition un aspirateur funky, des sortes de bocaux magiques dans lesquels vous pourrez enfermer vos proies et un mode panic (vous courez partout en balançant des bocaux à tout va). Il suffira simplement de lancer un certain nombre de pots en verres sur l’humain, l’animal ou la créature désirée. Pour finir le niveau, il faudra avoir capturé chaque terrien sans quoi votre confrère ne vous laissera pas aller plus loin. Et par terrien il n’est pas uniquement question d’humain…

Car si Germaine n’est plus là en revanche sa sœur Géraldine a fait le voyage accompagné de ses caniches qui ne manqueront pas de vous attaquer. Il faudra donc capturer vieille dame, caniches et autres créatures estampillées « Eathlings » pour sauver votre réputation. Et parfois on se demande bien ce que viennent faire de pareilles entités, comme par exemple le fantôme de vache ou le canard en tapis volant.

Pour conclure, les fans de l’époque se feront un plaisir de revisiter ces planètes avec le charme d’époque, pas de relifting dégueulasse ou de passage en 16/9. Les 2 titres sont fidèles à l’édition cartouche avec des pixels juste un peu plus fins. Pour les joueurs ne connaissant ces titres voilà l’occasion de découvrir un univers déjanté sur fond musical entrainant pour une poignée de Microsoft Points. De quoi prouver une fois de plus que contrairement à ce que disent les mauvaises langues SEGA n’est pas mort.

2 réflexions au sujet de “Sega Vintage Collection: ToeJam & Earl”

  1. Je n’ai pas testé sur un cathodique, Mais vu qu’il y a déjà des bandes sur le côté pour forcer le 4/3 sur du 16/9 j’aurai plutôt imaginé la disparition de celles ci.

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