Interview – l’équipe de Valta (Hits Playtime)

Le plus intéressant quand vous proposez une interview ? C’est quand les étudiants visés sont des plus motivés. C’est le cas de l’équipe de Valta qui n’a pas été avare en information, qui a répondu à nos questions avec passion et du coup, nous propose une interview qui se lit comme un rien, avec beaucoup de plaisir. Voyez par vous même…

valteamBonjour à vous. Tout d’abord, pouvez-vous présenter toute l’équipe et votre cursus scolaire ?

Aurore Fiorini : j’ai fait un bac scientifique, puis une année de prépa à l’Ecole de Communication visuelle à Paris, puis j’ai passé le concours et je suis à Supinfogame maintenant.
Lucie Viatgé : j’ai aussi fait un bac scientifique, puis je suis rentrée à Supinfogame.
Romane Govin : Pareil.
Chloé Ravallec : Encore un bac scientifique après lequel j’ai fait une année de prépa artistique à Paris avant de me tourner vers Supinfogame.
Mathieu Leclercq : pour ma part, je suis arrivé directement à Supinfogame après un Bac ES.
Héloïse Lozano : J’ai fait un bac L cinéma avant de rentrer à Supinfogame.

Quelle école représentez-vous et pouvez-vous nous dire ce qui vous a le plus attiré vers elle au premier abord ?

Aurore : Nous représentons Supinfogame, au premier abord c’est la bonne ambiance et la passion des élèves qui m’ont attirés vers l’école. Sa principale qualité c’est sa capacité d’adaptation aux élèves, les programmes s’améliorent d’années en années.
Lucie : Pour moi, Supinfogame, c’était la promesse de pouvoir participer à la réalisation de jeux vidéo, de toucher vraiment au processus de création dans sa totalité. Je pense que la principale qualité de Supinfogame, ce sont ses étudiants, au sein desquels on trouve des personnes infiniment passionnées et fascinantes.
Romane : J’ai choisi Supinfogame parce que c’est loin de Paris. Je n’aime pas Paris. Plus sérieusement j’ai opté pour Supinfogame pour sa proximité avec le monde professionnel et sa renommée. J’apprécie beaucoup le système de semaines intensives mis en place à l’école et la diversité des profils des étudiants.

Comment avez-vous connu le concours Hits Playtime et quelles furent vos motivations pour y participer ?

Aurore : Nous avons connu le concours à travers les participants de l’année dernière, quelques personnes de notre classe ont participé aux projets. Ce qui nous a donné envie de participer c’est la possibilité de réaliser un jeu vidéo sur 6 mois, c’est un exercice difficile et le réussir est un challenge que nous voulions relever.
Chloé : C’est aussi pour nous l’occasion idéale de progresser dans le graphisme et de nous frotter à une véritable réalisation de jeu vidéo.
Mathieu : La liberté de création qu’offre le concours Hits Playtime a pour moi été le principal moteur à ma décision de participer. C’est l’occasion de tenter de nouvelles expériences en terme de création de jeu.
Romane : J’avais déjà participé au concours l’an dernier. J’ai eu envie de réitérer cette expérience pour travailler sur un projet développé sur le moyen terme, avec une équipe motivée sur un concept qui me permet de m’exercer et, qui plus est, me plaît.
Héloïse : Hits Playtime est aussi un concours intéressant de par la tenue du blog, qui est un bon exercice de vulgarisation (et de marketing?), et permet de mieux faire comprendre en quoi consistent nos activités à un large public.

Parlez-nous de votre jeu, de son concept, de vos idées…

Romane : Valta a été créé autour de deux grandes motivations : faire un jeu entièrement en 3D axé sur l’exploration d’un environnement marquant. Lorsque le jeu s’est développé, d’autres intentions ont émergé. Nous voulions créer un jeu d’aventure/réflexion dans lequel les déplacements seraient axés autour du principe de changement de forme. L’ambiance et la scénarisation étaient, et sont toujours d’ailleurs, très importants à nos yeux. L’atmosphère de Valta se veut être mystérieuse, prenante, reconnaissable au premier coup d’oeil. Nous voulons transporter le joueur dans notre univers. Mais ceci ne doit pas se faire au détriment du gameplay que nous voulons rendre intéressant grâce à des mécaniques simples et un level design intelligent.

Quelles plateformes sont visées par votre concept ?

Aurore : Je pense que Valta est un jeu qui pourrait se décliner sur une multitude de plateformes sans aucun problème mais pour des raisons techniques c’est le PC que l’on vise actuellement.
Mathieu : D’un point de vue technique, le PC nous offre de plus grande possibilités (un meilleur rendu graphique et une grande accessibilité) tout en conservant une bonne faisabilité.

Sur quel moteur et/ou avec quels outils développez-vous ce projet ?

Mathieu : Nous voulions réaliser un jeu 3D et comme les règles du concours stipulent que les jeux doivent être accessibles depuis un navigateur notre choix s’est naturellement porté vers le moteur Unity3D. Unity est un moteur puissant et flexible qui correspond parfaitement à nos attentes.

Quelles sont vos principales inspirations dans le milieu du jeu vidéo ?

Mathieu : Mes deux grandes sources d’inspiration se trouvent du côté des jeux de Nintendo qui ont bercés mon enfance (Zelda, Mario, Metroïd et autres Animal Crossing). Plus récemment, ce sont les jeux indépendants, aussi originaux que variés qui me fascinent.
Romane : Comment résumer ça ? Je m’inspire de beaucoup de jeux, triples A ou petites productions, récents ou anciens … Allez, citons une inspiration pour la bonne bouche : j’aime beaucoup les jeux de Michel Ancel.
Héloïse : Pour ma part, Fumito Ueda avec des jeux tels que Ico ou Shadow of the Colossus est une véritable source d’inspiration pour la poésie et la sensibilité de ses oeuvres.

Vous possédez désormais un blog de créateurs sur le site du Monde.fr. Que vous apporte cet échange avec le lectorat du journal sur le web ?

Romane : Avoir des retours sur le travail de l’équipe directement pendant la production du jeu est très enrichissant et pousse le projet en avant. De plus, l’échange permet au jeu de gagner en visibilité.

Êtes-vous familier avec le monde du jeu vidéo indépendant, créé en petit comité ? Que pensez-vous de cette mise en avant toujours plus importante des créateurs face aux grosses machines du marketing ?

Aurore : C’est très bénéfique car cela amène de la créativité et de l’originalité à une industrie qui est en train de s’essouffler, mais c’est aussi en train de tuer lentement les entreprises de taille moyenne ce qui est plutôt dommage.
Lucie : Mettre en avant les créateurs de jeux, c’est, pour moi, admettre qu’il peut aussi être un art, et pas seulement une industrie. Cela permet à des jeux bien plus originaux et profonds de voir le jour et surtout de se faire connaître, ce qui est à mon sens une très bonne chose.
Mathieu : De Super Meat Boy à World of Goo en passant par Cave Story, les jeux indépendants sont pour moi le vent de fraîcheur qu’il manquait au jeux vidéo.
Romane : Le gros avantage du jeu indépendant, pour moi, c’est la liberté créative. On y découvre de jolies petites perles aux univers et/ou gameplay surprenants. Dommage que ce soit plus ou moins évident pour eux de se faire connaitre …

Avez-vous joué aux jeux des années précédentes et si oui, quels sont ceux qui vous ont le plus marqué ?

Chloé : J’ai testé Ego. Il avait l’air très intéressant, dommage que la démo se termine si vite.
Romane : J’ai bien aimé Sphere.

Quels sont vos jeux de chevets, ceux qui vous ont fait aimer le jeu vidéo ?

Aurore : Spyro, Neverwinter Night,
Chloé : Beyond Good and Evil que j’ai finis au moins 10 fois et que je suis encore en train de refaire pour la onzième fois ! Je pourrais aussi citer Pokemon Argent, Minecraft, Okami (qui m’a complètement charmé au niveau du travail graphique), Myst 4 et j’ai aussi beaucoup jouer à Binding of Isaac que je ressors de temps en temps.
Lucie : Pokémon est le jeu qui m’a donné envie de jouer, celui qui a bercé toute mon enfance, plus récemment, j’ai adoré Okami, Phoenix Wright et Journey.
Mathieu : Zelda : Ocarina of time reste m’a référence absolue même si des jeux plus récents comme Team Fortress 2, Super Meat Boy, The Walking Dead ou encore Portal se sont fait une bonne place dans mon top.
Romane : Bioshock, Sanitarium, Prince of Persia et Spyro the Dragon, mon petit préféré.
Héloïse : Ico, Sword and Sworcery, Journey, Machinarium… Pokémon, Warcraft ou Prince of Persia m’ont vraiment donné l’envie de jouer et ont bercé mon enfance.

Et actuellement, à quoi jouez-vous le plus quand vous en avez le temps ?

Aurore : Je viens de finir L.A. Noire
Chloé : Alors, en ce moment, je teste le dernier Sim city mais aussi Crusader Kings II et j’ai commencé la série des Mass Effect. Oh ! Et je suis de près les mises à jours de Don’t Starve et j’attends la nouvelle saison de The Walking Dead avec impatience.
Lucie : Ces temps-ci, j’ai beaucoup joué à Skullgirls, je viens de commencer The Walking Dead, et Pokémon ne m’a jamais quittée, j’y rejoue régulièrement.
Romane : Guild Wars 2, j’ai commencé A Year Walk, je poursuis Rayman Origins et j’attends impatiemment Zeno Clash 2.
Héloïse : En ce moment, j’adore me balader dans Proteus, je joue également à Don’t starve et Pokémon.

Un dernier mot sur votre projet, sur l’équipe ou quoi que ce soit d’autre ?

Chloé : On va vous faire un jeu qui va tout déchirer !!! è_é
Romane : A bientôt sur le blog de Valta.
Héloïse : On est décidément une équipe incroyable.
Romane : J’approuve.
Mathieu : Mais qu’est-ce que je fais ici ?

0 réflexion au sujet de « Interview – l’équipe de Valta (Hits Playtime) »

  1. Une interview hors du commun faites par de jeunes développeurs plein d’énergie, un jeu clairement incroyable en perspective.
    PS: je suis amoureux de l’un d’entre vous, qui est-ce ? (un indice, il possède une barbe)
    PPS: moi aussi j’ai joué à Pokémon, vous avez vraiment de bonnes références en matière de culture ludique.

    Répondre

Laisser un commentaire