Goscurry

« Un petit et difficile jeu », c’est ainsi que Daniele Giardini présente son nouveau projet depuis quelques mois maintenant sur un site officiel qu’on ne finissait plus d’actualiser pour en voir une date de sortie. Désormais disponible, Goscurry n’a pas énormément changé depuis notre preview vidéo…

Concept simple, jeu difficile

Une ligne droite qui tourne à gauche ou à droite, totalement aléatoirement, puis vous demande de sauter ou vous coller aux parois pour éviter les obstacles. Voila tout ce qui fait ce jeu de rapidité qui vous demande de n’utiliser que les flèches de votre clavier et la touche espace, vous permettant d’accélérer au double la vitesse du jeu à tout moment une fois pressée. Mais alors, quel est l’intérêt de ce titre autre que de nous proposer quelque chose de rapide et de difficile ? Artistiquement, c’est hors du commun.
Impossible de dire que l’on a « jamais vu ça ailleurs » tant le concept même du jeu sens le réchauffé, mais la réalisation est très classe. Conçu en 3D, le jeu propose une vue de haut permettant de voir l’entièreté d’un vaisseau que vous pouvez changer, parmi d’autres modèles à débloquer au fil des parties. Les environnements sont assez psychédéliques, comme si vous naviguiez dans le ciel à perte de vue avec des toits de bâtiments aux inscriptions énigmatiques, dans un monde qui ne connaît rien du noir et blanc et qui patauge dans les couleurs fluos et criardes.
Musicalement, c’est ponctué du talent d’Isak J Martinsson qui du coup, signe une OST complètement réussie. Des pistes électroniques accompagnent à merveille le jeu, si bien qu’on reprochera très vite de ne pas en avoir assez à se mettre sous la dent. Aléatoires au lancement d’une partie, les musiques se répètent malheureusement vite. Mais quel talent ! Juste après ce test, je vous conjure d’aller écouter quelques pistes de l’OST.

Plusieurs modes de jeu

Si on excepte le fait qu’il est très difficile de se convaincre d’utiliser la touche fléchée Bas lorsqu’il s’agit d’esquiver les murs apparaissant au centre du tracé (on aura tendance à mourir en voulant utiliser Gauche ou Droite avec logique), Goscurry prône le gameplay de qualité, soigné et accessible à tous. Cependant, le jeu est d’une difficulté assez élevée. Il est de ces titres qui, comme un Super Hexagon, se jouent à répétition, quelques parties chaque jour, pour tenter de battre ses amis dans des classements en ligne très bien conçus.
Heureusement pour Goscurry, plusieurs modes sont proposés. Si le Training ne propose que les bases du jeu (déjà bien difficiles à dominer), les modes Hard, Pro, Freak, Paranoid et le « Puke » à débloquer (dont la traduction vous expliquera tout ce qu’il en est) viendront vous donner du fil à retordre. Une caméra qui ne reste plus derrière vous mais reste placée au dessus de la zone de jeu sans jamais tourner, une rapidité excessive, des lumières flashys qui font leur apparition… Tous les moyens sont bons pour compliquer la situation et c’est un vrai bonheur de découvrir toutes ces possibilités.
Reste que Goscurry est vite assez limité. Passé le concours de score avec les amis, on n’y reste pas plus longtemps. Néanmoins, Goscurry devrait trouver son public auprès des fans de jeux nerveux et artistiquement originaux. Musicalement réussi et proposant un peu de contenu pour gonfler une durée de vie pas aussi énorme qu’espéré, Goscurry est toutefois clairement un bon jeu à conseiller. Il faut juste savoir à quoi s’attendre !

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