Dead End

En allant au festival du film fantastique de Gérardmer je ne m’attendais pas à trouver un stand présentant un jeu vidéo. Et pourtant à bien y réfléchir, les monstres dégueulasses, les ambiances horrifiques et les zombis se prêtent aussi bien au cinéma qu’à l’univers du jeu. Voyons donc ce que la french touch est capable de faire quand il s’agit de fantastique et de jeux vidéo.

Le gameplay de Boulevard de la mort.

Dead End se pose sur les bases d’un jeu de bagnole, non pas un jeu de course. Ici, le but n’est pas d’arriver premier mais seulement de parcourir le plus de distance possible, un peu à la manière des runners si à la mode sur smartphones. Les contrôles se font à l’accéléromètre mais peuvent aussi se régler à la dalle tactile, les développeurs annonçant un magnifique « Pro gamers don’t use tilt », et je les rejoints totalement !

Le véhicule se contrôle relativement bien et un ingénieux système permet de faire rapidement la différence entre les obstacles et les bonus sur la route. En effet chaque élément à éviter se présente en orientation horizontale et les zombies à abattre sont eux ,verticaux. Comment ? je ne vous ai pas parlé des zombies avant … ?

L’ambiance de Planet Terror.

Si je cite les 2 films du fameux projet Grindhouse de Tarantino et Rodriguez c’est parce que les développeurs avouent eux-mêmes s’être inspiré de ces 2 films, eux-mêmes inspirés des nanars américains des années 80. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’exercice de style est réussi, l’ambiance monochrome à tons rouges, les zombies à écraser et la musique, tout y est. Enfin presque… (mais je vous en reparle plus tard). Revenons un peu sur les bases du titre maintenant que vous connaissez l’univers : le but est donc d’aller le plus loin possible, mais surtout de dépecer le plus de zombies possibles en évitant les obstacles. Le tout vous fera gagner du pognon, vous permettant d’upgrader les caractéristiques de votre bolide, et ainsi de suite

Les créateurs ont même joués le jeu jusqu’au bout en proposant l’OST du jeu (qui fleure bon le projet Grind house) sur cassette audio. De même la présentation du jeu au festival de Gérardmer s’est faite sur de splendides boitiers VHS, un geste que tout rétrogamer comme moi applaudira bien fort.

Un titre à la difficulté calée pour Machete.

Sur le principe Dead End est simple, mais dans l’application c’est autre chose. Chaque zombie écrasé viendra encrasser votre pare-brise de ses entrailles, un coup d’essuie-glace résoudra le souci mais ceux-ci sont limités. La route est aussi truffée de trous et de carcasses de bagnoles qu’il sera difficile d’esquiver avec la vue pleine de sang… Bref après quelques essais on prend ses repères, on upgrade sa caisse et on y retourne.

Puis on découvre plus loin d’autres véhicules roulants et même des hélicoptères qui vont vous mitrailler joyeusement. Car l’ambiance du projet Grindhouse c’est aussi le stress et l’action qui va avec. Et si jamais vous êtes un véritable Warrior vous pourrez vous la péter grave en société en partageant votre score sur Twitter.

J.T tu mets quoi dans ta sauce BBQ ?

Dead End c’est un peu les autres sauces BBQ du Texas qui tente de surpasser celle de J.T, il manque l’ingrédient secret, le petit plus. Le jeu a beau être bon il manque un petit quelque chose pour renouveler l’intérêt. Les fans des films cités plus haut seront comme moi aux anges, même si la bagnole n’a pas la classe de celle de JT, ni les boobs des jumelles à l’intérieur. Car c’est peut-être ce qu’il manque , les gros flingues de la jambe de Rose McGowan, ou le sexe-appeal de Marley Shelton qui même à moitié déglinguée est toujours aussi sexy.

En résumé si vous êtes fans de films fantastiques ce jeu est parfait pour vous, il sera votre compagnon idéal entre 2 bières lors des longues files d’attente du prochain festival de Gérardmer. Pour les autres laissez-vous tentez par la version gratuite et si celle-ci vous plaît, n’hésitez pas à acheter le titre, parce que des Français qui sortent un jeu à l’ambiance américaine des années 80 ça vaut bien 0,89 €.

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