Evil Pumpkin : The Lost Halloween

Vous connaissez ces jeux que vos parents vous demandent toujours de télécharger, ou qui vous envoient des notifications sur Facebook, consistant à fouiller des zones à la recherche d’objets, façon « Ou est Charlie ? », dans un simili-point’n click pour débutants ? Evil Pumpkin c’est exactement ça, même s’il se veut encore davantage…

This is Halloween !

Cette volonté de révolutionner le jeu casual en se montrant plus intelligent que le moyenne des éditeurs qui n’en développent à la pelle que pour le plaisir de rapporter un maximum d’argent (coucou BigFish!) est on ne peut plus sympathique. C’est sur cette idée toute bête de respect du joueur que les développeurs de chez Two Desperados se lancent alors dans l’écriture soignée d’un titre « casual » comme le définit le cliché. Vous jouez donc un jeune homme qui risque de ne pas voir Halloween avoir lieu. D’étranges événements apparaissent tout autour de vous, à commencer par votre maison. Une chouette vous parle et vous dicte votre quête, sans que cela ne vous choque. On est en pleine magie innocente et univers adolescent : pas grave, ça fonctionne.
On doit donc fouiller de fond en comble les pièces de la maison pour en récolter un maximum d’objets, façon « jeu d’aventure ». Chaque pixel compte et déjà on y trouve une bonne idée de la part des développeurs : plusieurs modes de difficulté sont présents, rendant le jeu très simple avec un système d’indices et de clignotements des coins susceptibles de vous faire avancer dans l’histoire, ou au contraire plus compliqué avec zéro indices et juste votre cerveau pour vous guider. Autant vous dire que dans ce mode, vous ferez davantage d’aller-retours entre les écrans !

Des bonbons ou l’ennui ?

Quel dommage qu’Evil Pumpkin bénéfice d’une résolution complètement affreuse ! Plutôt joli en termes de dessins, Evil Pumpkin est aussi sublime en 2D qu’il est en retard en 3D. Tout ce qui bouge est moche, tout ce qui est fixe est terriblement séduisant. C’est souvent le cas des jeux de ce genre et les développeurs de Two Desperados ont sans doute choisi ce style classique pour ne pas faire fuir la clientèle. Néanmoins, on parcourt le jeu avec facilité, le clic répond très bien et si il y avait une traduction de disponible, nul doute que les « casuals » français, comme aiment les appeler les joueurs de Call of Duty, craqueraient. Malheureusement, le jeu n’est qu’en anglais.
Et il faut bien avouer que l’ennui s’installe vite pour qui ne comprenait déjà pas l’engouement de ce genre de jeu chez ses parents qui vous appellent à une heure du matin parce qu’ils « ne trouvent pas la boite de sardine dans la cave ». Alors certes, les développeurs ont ajouté la possibilité de combiner des objets pour en trouver lors des fouilles d’écran, mais cela ne suffit pas à révolutionner le genre. Du côté des bonus, on trouve aussi une multitude de bonbons à travers le jeu, qui peuvent être dépensés en objets à disposer dans un jardin qui, concrètement, ne sert qu’à décorer. Une sorte d’achievements pour ceux qui en auraient besoin pour avancer.
Finalement, Evil Pumpkin ne révolutionne rien, c’est même tout juste s’il ose certaines choses. Se voulant différent, il est finalement assez identique à ces pairs, à la différence près qu’il est assez long (une bonne dizaine d’heures), pas trop bête dans son récit et pavé de petites idées de gameplay pas toujours idéales. Entre les mini-jeux (oui, il y aura du Taquin, c’est incontournable) et la fouille d’objets, on à l’impression d’avoir déjà vu cela quelque part. Et l’absence de traduction française l’empêche réellement d’être intéressant pour les amoureux de la langue de Napoleon et Maitre Gims… Elle est horrible cette comparaison, non ?

Laisser un commentaire