Mario Party 10

J’avais lâché Mario Party depuis son premier opus Wii, la faute à un rythme beaucoup trop lent. Le neuvième épisode avait beau être adoré par certains, je n’y ai jamais remis les pieds. Seul Wii Party m’a redonné le gout du genre. Et puis ce dixième épisode m’a fait de l’œil… J’ai fait la paix avec le héros à casquette en ce qui concerne le jeu de plateau vidéoludique entre amis.

Un rythme beaucoup plus maîtrisé

Depuis 2012, aucun Mario Party n’était sorti sur une console Nintendo. Néanmoins, ce dixième épisode en reprend la principale originalité : désormais, ce jeu de plateau et de dés ne déplace pas chaque personnage (et donc chaque joueur) un par un, ils les emmènent tous dans le même véhicule d’un point à l’autre d’un parcours de cases. Ainsi, vous lancez votre dé à chaque tour et parvenez à une case précise, positive ou négative. De bonnes et mauvaises choses vous arriveront, votre stock d’étoiles augmentera ou diminuera et rapidement, vous apprendrez chaque parcours par cœur pour pouvoir tendre des pièges.
En obtenant certains dès spécifiques, permettant de tricher en choisissant un résultat entre 1 et 3 ou 4 et 6, en le pipeautant complètement en choisissant purement et simplement son score, vous pourrez atteindre à votre tour une case précise. Une position stratégique obligeant, par exemple, le joueur qui suit à atteindre un point de non-retour pour son score qui baissera face à un malus. Vous aimez vos amis ? Eux vous détesteront. Mario Party 10 est clairement le jeu parfait pour se faire des ennemis.
Le rythme est beaucoup plus maîtrisé qu’à une certaine époque puisque les tours se suivent rapidement. A chaque fois qu’un joueur a lancé une fois le dé, un mini-jeu se lance permettant de s’affronter en 1 Vs 3, en équipes de 2 ou chacun pour soi. Evidemment, ces mini-jeux sont variés et permettent de gagner quelques étoiles.

Mini-jeux à la pelle

Proposant un visuel assez magnifique, le monde coloré de Mario étant modélisé à la perfection, Mario Party 10 propose aussi et surtout son lot de bons petits mini-jeux allant de la course en vue à la troisième personne à quelques puzzles, maniements d’objets et autres courses-poursuites. Pour du paintball par exemple, ou de l’affrontement de personnages pouvant se transformer en tornades : attention à l’étourdissement, cependant ! Sans parler de ce football à base de sphère, horrible à contrôler, ou bien encore ces guêpes à éviter lorsqu’elles viennent en essaim à l’écran.
Il y en a pour tous les goûts, pour tous les genres, pour toutes les prouesses. Rares sont les mini-jeux à ne pas bénéficier d’un soin particulier et d’un gameplay amusant, ce qui fait de ce Mario Party 10 une vrai belle découverte en soirée. C’est évidemment injuste par moment, les étoiles sont données n’importe comment en récompenses et il n’est pas rare de passer de la dernière à la première place juste avant d’atteindre la ligne d’arrivée. Une fois un parcours terminé : on recommence à flipper, puisque des étoiles bonus sont offertes même pour de très mauvaises prouesses. Injuste, on vous dit !

Bowser se rebiffe !

L’ennemi juré de Mario est au cœur d’un second mode de jeu très différent. En plus d’être présent dans le mode principal expliqué ci-dessus (avec plusieurs verrous numérotés en lien avec les jets de dés : quand Bowser est libéré de sa prison, visible sur la mablette, des cases à son effigie viennent compliquer la progression du plateau), Bowser a aussi le droit à son propre mode. Ici, cinq joueurs s’affrontent : quatre personnages dans un véhicule, comme d’habitude, mais aussi un joueur à la mablette dans le rôle de Bowser (à la première personne qui-plus-est). Dans ce mode, les pièces sont remplacées par des vies : si un joueur perd ses vies, il ne peut plus progresser et ne fera qu’offrir des dès spéciaux à ses camarades encore en lice. Le but est d’atteindre la ligne d’arrivée avant Bowser.
Diabolique, ce mode de jeu est aussi tout à fait déséquilibré. Il n’est jamais honnête et propose au joueur contrôlant Bowser de larges rattrapages des joueurs adverses, la possibilité de relancer un mauvais jet de dé ou encore un Boswer-Jr qui vient ajouter un dé aux déjà nombreux possédés dès le début du jeu et à chaque lancer. Bref, ce mode Bowser est très amusant, les mini-jeux tirant parti de la mablette sont adorables, mais c’est souvent beaucoup trop dur voire impossible de battre Bowser sans que celui-ci ne prenne volontairement du retard. Un mode de jeu amusant, mais qui va devoir sérieusement être retravaillé pour une version future.

Des amiibos utiles ?

En plus de mode de jeux supplémentaires et amusants mais vite vus (du badminton très simple d’accès, des mini-jeux à la chaîne dans un tournoi, un puzzle-game très réussi façon Puyo-Pop, un mode « Photo », quelques bonus à débloquer comme deux personnages assez quelconques et des véhicules différents…) on retrouve aussi les nouvelles statuettes de Nintendo qui, pour certaines, se revendent à prix d’or tant la rupture de stock est d’actualité.
Ces statuettes permettent de jouer à des niveaux davantage « à l’ancienne » ou chaque joueur possède son personnage. Le niveau change en fonction des personnages utilisés et cela force évidemment à la collection, mais cela reste aussi et surtout intéressant. Dommage qu’ici, le rythme soit moins motivant. A noter que chaque amiibo validés dans le jeu, même non-compatible, apportera un petit ticket à gratter amenant quelques points bonus pour débloquer du contenu. Sympathique.

Verdict sans appel

Il faut l’avouer, Mario Party 10 est un très bon cru. Roi des soirées endiablées et des engueulades entre amis, il propose des mini-jeux de qualité, une réalisation exceptionnelle, quelques moments de fun réellement uniques et savoureux et surtout, un rythme beaucoup plus réussi que dans les opus passés. Alors on pestera devant la machine à sous que sont les Amiibos dans ce jeu en particulier, devant un mode Bowser pas bien réglé, mais le reste est complètement réussi. Difficile de bouder son plaisir !

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