The Game Backers a toujours vu le jeu vidéo en grand, malgré le fait d’être une petite structure. Après des productions ayant comme objectif d’être des « AAA » du mobile avec la série Squids (à laquelle vous devriez jouer) et Combo Crew, le studio travaille depuis deux ans sur leur première production PC et PS4 : Furi. Annoncé pour la première fois en octobre dernier et prévu pour ce début d’été, on peut dire que le jeu ne nous a pas laissé indifférent. Nous avons sauté sur l’occasion lorsque le studio nous a proposé de mettre nos petites mains dessus.
Free Fight
Si seul un boss fight était présent lors de la session de jeu, Emeric Thoa, co-fondateur du studio, nous a tout de même expliqué de quoi il en retourne. Le personnage que l’on joue, accompagné d’un homme avec une tête de lapin, doit s’échapper d’une prison. Sauf que plein de gros vilains lui barreront la route, tous pour un motif bien précis. Tous les boss, de taille humaine pour vraiment appuyer le côté duel entre deux personnes et non pour faire un remake de David contre Goliath, seront justifiés narrativement.
Le jeu étant un boss rush, tout l’univers sera expliqué via de courtes séances de balades entre chaque combat, que l’on nous promet courtes et qu’il est possible d’esquiver, afin de ne pas se trouver dans le cas d’un Titan Soul où l’on passait plus de temps à se balader pour aller se faire tuer en moins de temps qu’il ne faut pour appuyer sur un bouton. Avec une direction artistique très japonisante, normal étant donné qu’elle a été confiée à Takashi Okazaki (le papa d’Afro Samourai), le tout bouge bien et le penchant bleu/rose du titre donne un certain cachet, en totale contradiction avec sa B.O. signée Carpenter Brut. Contrairement aux jeux typés « boss rush » que l’on trouve actuellement sur le marché, The Game Bakers a pris le pari de fournir des combats plutôt longs, allant de dix minutes pour les plus rapides à pas loin d’une heure.
1 Boss = une palette de variantes.
Comme déjà dit précédemment, seul un boss était disponible lors de cette prise en main. Ce dernier est composé de sept phases différentes avec, à chaque phase, une barre de vie complète à faire descendre. Si les trois premières phases servent de tutoriel pour montrer au joueur les différentes capacités de notre avatar, les quatre dernières représentent réellement ce qu’est un boss. Ainsi on se retrouve aussi bien avec un jeu de combat au corps à corps, vrai combat de samouraï où les coups à l’épée sont aussi importants que les parades ultra millimétrées, que devant un twin stick shooter dopé au bullet hell où l’esquive et l’utilisation de votre arme à feu feront la différence.
Si Furi ne demande pas une énorme précision dans ses mouvements, aussi bien dans les déplacements que pour les tirs effectués à distance, la gestion de l’espace et le timing seront primordiaux et rythmeront vos combats jusqu’à vous permettre d’arriver à bout de votre ennemi. Alternant les diverses phases ainsi que les patterns, le premier boss (dont il m’a fallu 15/20min sans Game Over pour en venir à bout) rassure quant à l’intérêt du titre sur la longueur. The Game Backers nous prouve qu’ils ont des idées derrière la tête afin de nous confronter à un maximum de situations variées pour éviter la lassitude au fil des boss. Seul point négatif, tout du moins sur une courte session de jeu : le binding des touches sur manette (le jeu sera jouable au clavier / souris sur PC).
L’arme à feu est à contrôler avec le stick analogique droit. Dès que l’on pousse ce dernier, notre personnage tire. Le problème vient du fait que les autres actions possibles (attaquer au corps à corps, dasher et bloquer) sont placées sur les boutons A, B, X (carré, croix et rond sur une manette PS4), du coup il devient difficile d’alterner les attaques à distance et les actions au corps à corps ou de contre, étant donné que l’intégralité de ces boutons s’utilisent avec le même doigt.
Malgré ce dernier défaut, qui avec un temps de jeu suffisant n’en sera peut-être plus un, Furi a réussi à nous convaincre et à dissiper nos doutes quant à la viabilité du titre sur la longueur. Si l’univers est d’entrée enchanteur c’est bien le gameplay, demandant une forte concentration du joueur pour venir à bout des marathons que seront les boss, qui semble intéressant. Seul le skill du joueur fera la différence, rendant le tout gratifiant lorsque l’on arrive enfin à bout de l’un de nos Némésis. Prévu sur PC et PS4 pour le début de l’été, nous n’avons qu’une idée en tête : nous confronter au reste du bestiaire de Furi !
Très très intéressé par ce jeu. Les boss fight, c’est toujours ce qui a été le plus intéressant dans les jeux de ce genre (je pense notamment à DMC premier du nom). Du coup, s’il le move set est intéressant, que le perso réagit bien et que les boss sont compliqués sans être abusément difficile, ça peut bien le faire !