Rungunjumpgun

Rungunjumpgun peut difficilement être plus clair que son nom ne l’indique, ce que les plus vieux traduiraient par : «C’est comme le Port Salut, c’est écrit dessus ». Quoique, Cosmocover (l’agence de com’ du jeu, ndlr) me l’a présenté comme JouerMourirRecommencerMourir, un autre nom qui lui irait à ravir.



Super Meat Flappy Jetpack Joyride Boy.

Difficile de parler du jeu sans en citer d’autres. Au départ je voulais dire « le Super Meat Boy de l’espace ! », puis ensuite « Flappy Bird avec un fucking gun », ou encore « Jetpack Joyride sous stéroide »… Finalement c’est les 3 ! Avouez que c’est quand même bien plus vendeur que : « Rungunjumpgun (oui c’est très chiant à prononcer) est un runner se déroulant dans l’espace ».
Votre personnage est un récolteur courant à toute allure, chargé de ramasser le plus d’Atomiks possible sur son chemin. Pour ce, vous disposez de 2 boutons : la gâchette gauche qui va vous permettre de « voler » toujours plus haut en maintenant la pression, et de retomber en la relâchant. Ainsi que la gâchette de droite pour tirer droit devant vous, tout en courant. On ne peut bien entendu pas « voler » et tirer en même temps puisque votre héros se propulse grâce à son flingue.

Le jeu se découpe en 3 mondes, eux-mêmes divisés en 40 niveaux. Chacun de ceux-ci est séparé par un rapide écran de dialogue faisant intervenir divers extra-terrestres. C’est de cette façon que vous en apprendrez un peu plus sur votre quête. Les personnages sont atypiques et les répliques donnent un côté très humoristique à l’histoire.

Le premier monde permet de se faire aux bases, on y découvre les pics, les scies circulaires, les canons à boule feu, les murs explosifs, etc. Et bien sûr on meurt… À chaque échec le jeu se rembobine immédiatement à votre dernier checkpoint (quand il y en a un) et l’action reprend. Un détail qui donne pourtant un rythme fou au jeu.



And again, and again, and again…

Les 120 niveaux suivants reprennent cette formule en ajoutant de nouvelles mécaniques qui viendront corser les choses. Au monde 2 sortir par le haut de l’écran vous fera réapparaître en bas de celui-ci, et inversement. La troisième section propose quant à elle des niveaux avec de l’eau. Votre récolteur pourra s’y baigner mais une fois submergé la gravité s’inversera. Vous verrez, c’est très énervant.

Rungunjumpgun est un jeu clairement orienté arcade. Les développeurs ont donc eu la bonne idée de mettre en place un mode marathon à débloquer. Une fois chaque niveau d’un monde parcouru vous déverrouillez ce nouveau mode dans lequel les 40 écrans vont s’enchainer sans narration. Le score du marathon est calculé assez simplement : chaque atomik rapporte des points et chaque mort en fait perdre. Une fois la série de 40 terminée vous obtenez votre score (à comparer avec vos amis bien sûr). Le rythme déjà soutenu du jeu est ici poussé à son maxi. Oubliez donc votre petite gorgée de bière entre 2 niveaux, car celle-ci pourrait vous coûter cher en score.

Les plus coriaces d’entre vous tenteront aussi de ramasser tous les atomiks du mode normal. Une prouesse qui permettra pour chaque monde d’y débloquer un niveau bonus à la difficulté encore plus élevée. Je pourrai difficilement vous en dire plus sur le sujet car je n’ai réussi à accéder qu’à celui du premier monde. Et pour ce qui est de le terminer, mes 192 morts m’ont finalement persuadé que je ferais mieux d’abandonner si je voulais sortir cette critique avant l’an 2023.


Rungunjumpgun c’est du Port Salut mais sans doute fourré au piment. On court, tire, saute, tire mais surtout on meurt beaucoup. La difficulté des derniers niveaux découragera les moins têtus mais la courbe de progression est assez bien conçue pour que tout le monde puisse en profiter. Et si jamais vous avez mal au pouce alors qu’on ne joue qu’aux gâchettes (et donc les index), vous devriez faire une petite pause, vous êtes en train d’essayer de casser votre manette en 2 sans vous en rendre compte.


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