Odin Sphere : Leifthrasir

Historiquement, Vanillaware est un studio annexe à Atlus. L’équipe de développement de Princess Crown sur Saturn (sorti en 1997) est à la base du studio fondé en 2002. Depuis ils nous ont proposé Muramasa : The Demon Blade, Dragon’s Crown… Mais ils se sont surtout fait connaître pour le magnifique Odin Sphere sur Playstation 2. Cette année, Odin Sphere revient sur PlayStation 4 et PlayStation Vita. C’est sur cette dernière que nous l’avons retrouvé pour cette critique…



De toute beauté

Odin Sphere, c’est l’histoire de Gwendolyn, fille d’Odin et Valkyrie de fonction, qui cherche coûte que coûte le respect de son père. Pour cela elle va se mettre en danger et rapidement, le royaume entier se retournera contre elle. Pour laver son honneur, elle va devoir braver mille dangers et… tomber amoureuse. C’est ce scénario que l’on suit au démarrage du jeu : on y découvre un système de progression très orienté Castlevania avec un chemin de salles pour chaque endroit que l’on peut visiter. Certaines salles sont paisibles, ne demandent qu’à être parcourues, à discuter avec les PNJ, pendant que d’autres vous demandent de vous battre.

Le combat est assez simple, surtout dans cette version remasterisée. On enchaîne les combos comme dans un pur jeu d’action, en faisant baisser les nombreuses barres de vies des Boss. Il est possible d’améliorer son personnage au fil du jeu pour lui permettre de débloquer de nouvelles capacités, pouvoirs, coups spéciaux. Chaque coup ou pouvoir utile face aux ennemis pourra être attribué à un combo de touche : haut + triangle par exemple. Très rapidement, on se crée son propre personnage comme dans un pur jeu de rôle, tout en se battant comme dans un Devil May Cry en 2D. Le jeu se met aussi en pause dès lors que l’on rentre dans un menu pour se soigner, par exemple, ou utiliser tout autre objet d’attaque ou de défense.

Pour évoluer, notre personnage doit manger. Grâce aux recettes réalisées à l’aide des produits trouvés tout au long du jeu, notre héros prendra un peu de niveau. Mais la plupart du temps, il faudra planter des graines et les faire pousser en vitesse accélérée à l’aide des étincelles que l’on récolte une fois un ennemi terrassé. Celles-ci permettent aussi de débloquer des compétences et de nouvelles attaques, elles sont donc une monnaie de jeu très difficile à ne pas dépenser.

La force d’Odin Sphere et de toutes les productions Vanillaware c’est évidemment les graphismes et là, on nous explose les rétines. C’est magnifique en tous points : les animations, les sprites, tout a été effectivement bien remis à niveau pour nos grands écrans mais que ce soit dans votre salon ou sur votre PsVita, le jeu est réellement un plaisir immense pour les yeux. Odin Sphere sur PlayStation 2 souffrait forcément de sa petite résolution, encore davantage de nos jours. Cette remasterisation est donc réellement la bienvenue.



Autant de branches qu’Yggdrasil

Mais alors, qu’est-ce qui fait d’Odin Sphere un jeu à part ? L’idée est simple mais attention, certains pourraient considérer que c’est un réel spoiler. Ne lisez pas la suite si vous ne voulez pas vous gâcher la surprise du concept principal d’Odin Sphere.

Après avoir parcouru le monde avec Gwendolyn, huit heures plus tard environ, on découvre le boss final et le dénouement de l’histoire. Mais il y a des trous scénaristiques évident : ils seront comblés par la découverte d’une deuxième aventure, mettant le prince Cornelius dans une drôle de position une fois transformé en une étrange créature. Cinq personnages sont en fait jouables dans Odin Sphere, chacun leur tour dans un scénario qui leur est propre. Toutes les histoires sont liées entre elles et un menu viendra vous donner une chronologie bien utile des évènements pour tout comprendre. Si vous vous en sortez bien, une sixième histoire s’ouvrira à vous pour conclure l’épopée. Imaginez donc la durée de vie offerte par Odin Sphere.

Ce remake n’est pas paresseux, puisqu’il remet réellement au gout du jour toute la technique du jeu, ajoute certains raccourcis et facilite aussi la prise en main de certains passages, mais difficile de dire si les fans de la première heure y trouveront de l’intérêt. Néanmoins, qui plus est avec cette sortie européenne, Odin Sphere peut enfin se frayer un chemin vers tous les amoureux de graphismes 2D, de musiques somptueuses, d’histoires passionnantes… Reste toujours le même défaut, celui d’origine : la répétitivité des combats. On enchaîne les bastons, elles se suivent et se ressemblent et seul un changement de scénario et donc de personnage viendra donner un peu de renouveau aux affrontements puisque chaque héros possède ses propres techniques et façon de se battre.


Difficile de ne pas s’extasier devant Odin Sphere : Leifthrasir qui fait dans le remake utile et intelligent. Remis au gout du jour en terme de résolution, le jeu bénéficie aussi et surtout d’une multitude d’ajouts et de modifications de son système de combat et de ses menus pour le rendre plus facile à parcourir. Les érudits augmenteront d’entrée la difficulté pendant que les nouveaux venus découvriront l’une des plus fantastiques épopées que nous ait offert le Japon ces dernières années et ce, malgré la répétitivité certaine des combats et les allers-retours nombreux.

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