Kingdoms and Castles

Développé par seulement deux personnes, Kingdoms & Castles avait su charmer de nombreux joueurs par sa direction artistique très épurée puisque son financement participatif sur Fig avait explosé, 725% de la somme demandée avaient été récoltés ! Voyons donc ce que donne ce city builder maintenant qu’il est sorti officiellement.



Le city builder choupi

La première chose qui saute aux yeux lorsqu’on lance le jeu est sa direction artistique stylisée et colorée. J’aime beaucoup ce choix car il offre une excellente lisibilité tout en apportant un côté relaxant au titre. Je pourrais passer des heures à regarder les villageois s’affairer un peu partout à l’écran.

Tout comme dans un Sim City, The Settlers, Caesar et autres jeux du genre, votre but est de fonder et de faire prospérer une colonie en utilisant au mieux les ressources de la carte (forêts, carrières, gisements) tout en apportant un confort maximal au peuple pour attirer toujours plus de monde dans votre royaume.

Seul un mode bac à sable est disponible, avec trois niveaux de difficulté. Le premier ne vous opposera aucune menace et vos villageois seront globalement toujours heureux. Dans le second par contre, votre cité sera de temps à autres attaquée par des Vikings ou un dragon. Le dernier mode sera encore plus compliqué avec des attaques plus fréquentes et des habitants plus difficiles à combler de bonheur.

Le terrain de jeu est généré aléatoirement au début de chaque partie et vous devrez donc en premier lieu prendre un peu de temps pour réfléchir à l’endroit le plus propice où bâtir votre citadelle. Vous pourrez alors tracer quelques chemins et commencer à ériger des maisons pour que vos premiers habitants puissent se reposer. Assez rapidement, vous devrez installer un bûcheron qui vous apportera du bois tout en se chargeant également de replanter des arbres pour éviter une déforestation involontaire (vous pourrez par contre sélectionner manuellement les arbres à abattre pour dégager des endroits précis et récupérer des terres cultivables).

L’autre ressource indispensable sera la pierre. Pour cela rien de plus simple, il vous suffira de trouver des rochers exploitables et d’y installer une carrière à côté. Mais contrairement aux autres jeux du genre, les ressources ne s’épuisent pas. Une fois le bâtiment créé, il produira jusqu’à la fin de la partie, ce qui simplifie beaucoup les choses (c’est également valable pour les mines de fer).



Santé et prospérité

Construire c’est bien, garder son peuple en bonne santé c’est mieux ! Vous devrez donc très rapidement produire de la nourriture. Deux options principales s’offrent à vous : les champs et les vergers. Chacune a ses propres avantages et inconvénients (un peu plus lent à mettre en place ou risque d’inondation par exemple). Des greniers seront également nécessaires pour stocker vos denrées à l’abri des animaux et en prévision de l’hiver, mais pas de panique, avec un peu d’habitude vous n’aurez aucun mal à survivre lorsque votre royaume se couvre de blanc.

Une fois vos villageois bien installés, vous devrez leur apporter un peu de confort pour qu’ils se sentent bien et que d’autres soient attirés et viennent y habiter également. Pour cela, il suffira de construire des bibliothèques, des tavernes, une place du village pour organiser des banquets, un hôptital pour guérir les maladies, etc.

Il faudra également penser à la défense en construisant des fortifications et en y ajoutant quelques tours de garde pour repousser Vikings et dragons (pour ces deniers quelques balistes feront parfaitement l’affaire).

C’est là que se situe le principal problème du jeu, il est globalement trop facile. Une fois que votre royaume prospérera et sera bien défendu, rien ne pourra arriver. Les incendies seront évités grâce aux puits judicieusement placés, les envahisseurs ne parviendront plus à franchir vos remparts et les dragons auront à peine le temps de s’approcher avant d’être chassés ! Finalement vos trois conseillers (agriculture, cité, armée) seront juste utiles à vos débuts, le temps de comprendre les rouages du jeu et vous pourrez ensuite parfaitement vous en passer.

J’aurais également aimé pouvoir mieux gérer ma production et mes constructions. Si vous manquez de main d’oeuvre, vous pouvez fermer un établissement pour rediriger ses occupants ailleurs mais c’est impossible d’y laisser par exemple deux personnes sur quatre quitte à sacrifier un peu de rendement, c’est soit ouvert, soit fermé. Dans la même idée, si vous lancez plusieurs chantiers simultanément et que vous manquez de matière première, il n’y a pas d’option pour assigner des priorités et finir par exemple en premier la carrière pour débloquer rapidement un problème de pierre. Heureusement ce ne sont que des détails pouvant être corrigés rapidement.


Kingdoms and Castles est un bon city builder. Ses graphismes sont adorables et le titre a un côté vraiment reposant. Les bâtiments sont assez variés et c’est un véritable plaisir de voir son royaume s’étendre peu à peu en colonisant les îles environnantes. La construction des murailles est très bien pensée et avec assez de ressources on peut bâtir de magnifiques forteresses en quelques clics. Malgré tout j’aurais tendance à le conseiller principalement aux débutants ou aux jeunes joueurs car le vétéran réussira trop rapidement à créer une cité qui survivra sans problème aux Vikings, dragons, hivers et autres maladies. Mais c’est par contre une excellente entrée en matière et le titre vous garantira de nombreuses heures de plaisir à petit prix. Les développeurs ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’ils travaillent actuellement sur un système de ports et de commerce maritime, de héros pour diriger votre armée, un mode twitch pour permettre aux viewers d’interagir, etc. Je sais déjà que j’y rejouerai d’ici quelques mois avec joie.


Laisser un commentaire