Cities: Skylines – Green Cities

Commis d’office aux tests des jeux Paradox et amoureux de ses titres, me voici de nouveau à l’écriture de mes impressions concernant la nouvelle et cinquième extension Green Cities pour Cities: Skylines. Si les dernières n’ont jamais su ou voulu se rendre indispensables, celle-ci promet beaucoup plus de nouveautés dans la transformation totale d’une ville moderne.



Il faut souffrir pour être beau.

Comme son nom le laisse deviner, Green Cities a pour but de permettre au joueur de bâtir une ville verte profitant des mentalités changeantes sur les dérèglements climatiques. Utopique, l’extension se base sur des projets en cours ou quelques rares éléments existants dans le monde, mais rien qui ne soit à ce point réunis dans un même lieu. Des bâtiments résidentiels en bois, de grandes tours laissant apparaitre la nature sur chacune de ses façades, de nouvelles sources d’énergie et traitement des déchets… tout y est pour permettre la ville parfaite.

Malheureusement votre ville verte ne se bâtira pas si facilement. Toute nouvelle cité devra passer par les étapes précédentes, celles existantes avant la sortie de cette extension. Vos résidents auront besoin de travailler, et les seules entreprises les acceptants seront les usines, polluantes, gâchant la qualité de l’air et des sols pour quelques dollars de plus dans vos caisses. En début de partie, vous n’aurez également pas les moyens de décider de politiques contre la pollution, favorisant la circulation des vélos ou des véhicules électriques. Tout sera fait pour que vous transformiez votre ville, plus tard.

Si je comprends bien la volonté des développeurs d’instaurer un principe d’évolution, obligeant le passage d’une ville polluante avant une transformation verte, la logique m’échappe tout de même. Puisque le joueur débute la construction d’une ville totalement nouvelle, partant de rien, n’aurait-il pas été plus logique de lui permettre aussi de débuter directement sur de bonnes bases ? Seuls les moyens financiers auraient dû être la limite imposée. Surtout que l’évolution de Cities: Skylines ne se base pas sur la date de jeu, l’année des découvertes, mais sur le nombre d’habitants peuplant votre cité. Seules les grandes mégalopoles ont le droit d’être écologiques ?



Du vert partout !

À partir du moment où l’on accepte ce défaut, Green Cities promet un nombre assez important de nouvelles possibilités. Il va seulement falloir aimer le vert, parce qu’il y en aura partout et dans tous les domaines. Les zones résidentielles pourront être « autosuffisante » formant ainsi de simples bâtisses de bois avec capteurs solaires dans sa version à faible densité, ou de grandes tours verdoyantes dans pour les quartiers à haute densité. Les commerces pourront être « locaux » et les industries réunies en « cité informatique ». Votre ville changera d’aspect, c’est certains.

Et puisque cela n’est pas assez pour cette extension, les autres domaines sont évidemment concernés. Chacune des écoles élémentaires, collèges et université voient apparaitre leurs équivalent vert avec l’école alternative, l’institut des arts créatifs et l’institut de technologie moderne. Elles accueillent moins d’étudiants, mais sont beaucoup moins consommatrice d’eau et d’électricité. Les autres services sont bien entendus également concerné. On trouve alors des gymnases, des piscines ou des saunas pour la santé, des centres de recyclages et collecteur de déchets flottants pour le traitement des déchets, des dépôts de bus à biocarburant pour les transports, ainsi que de nouveaux parcs et bâtiments uniques.

La liste serait cependant incomplète si je ne parlais pas de la source même de tous les maux, à savoir la production énergétique et le traitement de l’eau. Là aussi, de nouveaux bâtiments permettront de faire toujours plus propres en produisant des quantités convenables. Si l’éolien terrestre et maritime était déjà présent depuis la première version du jeu, on y voit là apparaitre des centrales géothermiques et du nouveau solaire. On pourra également apprécier les nouvelles sorties d’eau usées qui filtreront bien mieux. Fini l’eau brune, assez laide. La pollution générée sera alors tellement faible qu’on peinera à la détecter à l’écran.

Avec tout cela à disposition, la ville verte est à portée de main. Il faudra tout de même manier le tout avec beaucoup de prudence. Transformer un quartier fera fuir l’ensemble des habitants, puisque leurs maisons et bâtiments devront être détruits Les nouvelles politiques sont aussi impitoyables que les anciennes et si l’obligation du recyclage ou de la circulation en voiture électrique peut être tentant, il faudra bien faire attention aux couts engendrés. La moindre erreur peut rapidement conduire à la faillite synonyme de fin de partie.

Il ne sera alors pas aisé de construire la ville parfaitement verte. Le souhaite-t-on réellement ? Il est possible de faire des quartiers plus écologiques que d’autres, de mêler et laisser se côtoyer les deux modes de vie sur une même vaste carte. Toujours est-il que les nouveautés de Green Cities se distingueront une fois de plus par leurs beautés. Un aspect plus subjectif encore que le reste du texte que je produis mais qui pourrait servir de dernier argument pour faire craquer les plus hésitants. J’aime particulièrement la verdure posée sur les façades des grands immeubles, les nouvelles écoles et nouveaux parcs. Une vision encore plus parfaite de nuit.



Après le payant, le gratuit.

Vous commencez à avoir l’habitude, les extensions Paradox sont toujours accompagnées d’un contenu gratuit permettant à chacun de toucher, un peu, le thème de la nouvelle sortie. L’occasion également de corriger tout un tas d’anciens défauts et problèmes par un bon petit patch bien pensé.

Cette dernière version permet donc à chacun de profiter des véhicules électriques et de trois nouveaux parcs. Colossal Order a surtout eu la bonne idée de repenser son principe de pollution sonore, qui ne fait désormais plus en fonction des types de routes posées sur la carte, mais de la circulation présente sur ses routes. Ainsi, une autoroute vide de véhicule sera bien génératrice de pollution sonore qu’un boulevard toujours surchargé. Logique. Ceux qui avaient déjà des difficultés avec la gestion de la circulation (oui, je me parle à moi-même) devront réfléchir encore davantage.



Les extensions se succèdent dans des délais plus court et leurs qualités ne varient pas. Mais aucunes ne sait se rendre indispensable en proposant une refonte partielle ou complète du jeu, comme savent le faire d’autres titres. Green Cities ne déroge pas à la règle. À l’exception de rares défauts, c’est là une très bonne extension, excellente dans son domaine en proposant un vaste panel de solution écologique, mais qui est tout à fait évitable par le joueur heureux de sa pollution générée, de son brouillard constant et de son eau brune.

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