Lucid Dream

Il faut croire que 2018 est l’année de la remise en question de soi (Solo) et de la dépression (Celeste, To Leave). Pour continuer sur ce chemin, les polonais de Dali Games nous proposent une jolie histoire pleine de dépression et de sentiment bien triste. On y incarne Lucy, une jeune fille vivant seule avec sa mère suite au décès de son père. Cette dernière, malgré sa situation d’handicap, va tout essayer pour remonter le moral à sa mère, quitte à faire un pacte avec une créature étrange, l’Oneiromancer. Notre héroïne voguera dans des mondes de rêves, pour essayer de sauver sa mère.

Au fur et à mesure, le jeu arrive parfaitement à brouiller les pistes quand à la situation réelle. Est-ce réellement la mère qui est dépressive ? Ne serait-ce pas plutôt Lucy qui serait atteinte de psychose ? Tout ceci est parfaitement narré, avec une attention toute particulière sur l’ambiance et la direction artistique parfaitement maîtrisé de bout en bout, alors que les innombrables mondes oniriques que nous allons traverser sont très différents les uns des autres, très inspirés par les œuvres de Salvador Dali dont le studio a emprunté le nom.

Point and click assez classique, le jeu arrive toutefois à varier ses puzzles. Si dans l’ensemble il se parcourt allègrement (bien que l’ambiance générale soit assez lourde au vu des sujets traités), on notera toutefois quelque petits problèmes techniques faisant crasher le tout (les développeurs en ont corrigés certains) et surtout une traduction française qui si, dans son ensemble, est plutôt correcte, a toutefois un énorme soucis : il lui manque une quantité incroyable d’espaces, venant pénaliser quelque peu la lecture. Quoique qu’il en soit, si le sujet de la dépression suite à la disparition d’un proche ne vous rebute pas, vous pouvez vous lancer sur Lucid Dream les yeux fermés.

Crim

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