Rapide Critique

Dark Devotion​

Développeur : Hibernian Workshop – Éditeur : The Arcade Crew

Date de Sortie : 25 avril 2019 – Prix : 19,99 €

Pour leur première production, les Français d’Hibernian Workshop ont décidé d’attaquer avec deux gros mots : Dark et Souls. Du coup, ils nous livrent une relecture des œuvres de From Software, en 2D et dans une autre ambiance. Si la dark-fantasy est bien maintenue, c’est plutôt du côté des templiers qu’il faut aller chercher. Ici pas de customisation d’avatar, on y incarnera une templière, qui décide d’entrer dans un temple ayant sombrer dans l’obscurité, afin de mettre à l’épreuve sa foi et sa dévotion.

Il en ressort un jeu narrativement parlant aussi obscur que sa muse, alors même que vous trouverez tout un tas de petits récits qui raconteront de courtes aventures ou moments de vie, qui se terminent généralement mal. Que cela soit dans la musique, dans la tonalité, et sur la direction artistique choisie, la morosité et la dépression y sont parfaitement retranscrits. Avec un jeu de lumière, qui, même s’il n’arrive pas au niveau d’un Dead Cells, reste parfaitement convainquant.

Si globalement Dark Devotion reprend les mécaniques d’un Souls, avec sa panoplie d’arme variée, ses barre de vie/mana/endurance, sa roulade, ses lourdeurs et ses boss bien vénères, il prend un tout autre chemin quant au déroulé d’une partie. Déjà, il n’y a pas de feu mais juste un HUB principal, où il faudra allez voir le forgeron à chaque fois pour s’équiper d’arme, d’armure et d’objets, en fonction du matériel que vous aurez débloqué (chaque boss vaincu débloquera quelque chose).

Ici, les âmes récoltées ne seront pas perdues et ne serviront uniquement qu’à débloquer des passifs. Du coup, notre héroïne n’a pas vraiment de caractéristiques : en dehors des runes qui donneront un bonus permanent (augmentation des dégâts, dégâts critiques, jauge d’endurance et de foi) le reste viendra de l’équipement que vous portez, notamment votre armure et le bijou qui définira le nombre de points de vie que vous aurez.

Évidemment en cours de partie, vous pourrez remplacer votre armure ainsi que votre bijou sachant que les dégâts subits (armure et santé) sont liés à l’équipement et non au personnage. Ensuite, il est impossible de revenir en arrière. Le temple étant constitué de salles, une fois que vous franchissez une porte il est alors impossible de retourner sur ces pas, ce qui force le joueur à planifier ses déplacements pour atteindre son objectif mais aussi à correctement générer son stock d’objet utilisable (bandage, kit de réparation d’armure, bombe, etc). Notons aussi qu’il n’est possible de porter que quatre types d’objets différents.

Enfin le studio n’a pas été avare en boss au design plutôt inspiré, avec quasi vingt gros ennemis à combattre. Hélas, un grand nombre d’entre eux ne proposeront pas énormément de challenge, rendant leur réapparition à chaque mort (à moins d’utiliser un objet spécifique) quelque peu pénible. Si tout au long de la petite quinzaine d’heure nécessaire pour parcourir les trois grandes branches du temple, le joueur ne s’ennuie globalement pas, il y aura toutefois quelques longuets passages, sans boss, qui nécessitent de trouver le bon chemin dans des environnements qui hélas ne varient pas énormément. Rendant encore plus compliquée la navigation, malgré la mini-map, qui demande à trouver le petit truc qu’on avait loupé dans une salle, nous ouvrant alors les portes d’un nouveau grand méchant qu’on aura hâte de dérouiller.

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Crim

Intégriste gaucher depuis 1983. Les cailloux: GOTY des armes depuis 2013.

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