Rapide Critique
Final Fantasy VIII Remastered
Développeur / Éditeur : Square Enix
Date de Sortie : 03 Septembre 2019 – Prix : 19,99 €
Pas forcément l’épisode préferé des amoureux de la franchise Final Fantasy mais en tous les cas l’un des plus vendus, ce huitième épisode fut cependant assez marquant pour beaucoup de joueurs à sa sortie sur PlayStation. Les aventures de Squall et Linoa, cette histoire d’amour, cette vidéo d’introduction, le Triple Triad, font de ce titre un RPG ayant ses arguments pour marquer à vie certains joueurs qui ne seront pas choqués, à l’époque, par des temps de chargement un peu longuets et des ennemis qui s’alignent à votre niveau.
20 ans plus tard, Square Enix discute avec les équipes de Dot Emu et nous propose une remasterisation qui, sur le papier et en screenshots, semble très efficace. Raté : si effectivement la plupart des principaux modèles du jeu ont été lissés, redessinés et améliorés, 80% de ce que vous voyez à l’écran est d’origine. Y compris les décors qui jurent dès les premières minutes avec le reste de la proposition visuelle. C’est moche, mais surtout, ça renvoie à une époque qu’on veut justement nous faire oublier en nous proposant une pilule à moitié efficace. Difficile de dire pourquoi Square s’est contenté de cela (même si on se doute que les billets n’étaient pas nombreux et en très petites coupures sur la table du projet).
On retrouve cependant trois options de confort vraiment agréables : la possibilité d’accélérer le temps (les déplacements et les combats) rend l’aventure très accessible pour quiconque souhaite le refaire pour l’histoire et l’exploration. Il en va de même avec la possibilité de rendre les personnages immortels et les invocations toujours à fond, en plus de pouvoir annuler les combats aléatoires. En résulte alors une expérience bien plus courte que l’originale mais tout aussi complète, n’en déplaise à ceux qui ne jurent que par le skill.
Final Fantasy VIII Remastered n’a de sens que pour ceux n’ayant jamais fait ce huitième épisode, finalement. Parce qu’il n’a pas touché à cette histoire qui a un peu vieilli mais reste sympathique (avant de devenir cryptique et de perdre plus de la moitié de ses joueurs, vous voilà prévenus), qu’il se fait comme une petite sucrerie d’un temps ou être bavard dans un RPG n’était pas un défaut. Il a gardé ses gros soucis de rythme, mais perd ses combats aléatoires incessants. Il continue à nous abreuver d’une vingtaine de menus et sous-menus différents pour pas grand-chose. Mais l’épopée, les musiques, l’ambiance sont toujours là. La vieillesse est un naufrage et la bouée de sauvetage qu’est ce Remastered n’est pas pleinement efficace, mais cela a permis entre autres de rendre cet épisode disponible sur des plateformes comme la Switch qui réussit tout de même à lui donner quelques lettres de noblesse et une certaine accessibilité de tous les instants. Surtout en mode portable, évidemment.
Skywilly
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