Critique

B-Team

Développeur : Twisted Pixel Games – Éditeur : Oculus Studios – Date de Sortie : 26 mars 2020 – Prix : 14,99 €

Pas de cinétose / Peut être joué assis
Accessible à tous les publics / Aucun Jumpscare

The Maw, Splosion Man, Comic Jumper, Ms. Splosion Man, The Gunstringer, LocoCycle… Autant de jeux signés Twisted Pixel Studios qui ont fait les bons et mauvais jours du Xbox Live Arcade de Microsoft. Désormais dédié à l’Oculus, le studio de développement propose ici sa première extension en réalité virtuelle et autant avouer que le concept de base est intéressant. Parce que l’A-Team, c’est l’équipe de choc, le commando véritable, c’est aussi le titre original de l’Agence Tout Risques. Bref, c’est la crème de la crème. Eh bien vous, vous serez la B-Team. Celle qui passe ensuite et qui se révèle bien moins forte en situations extrêmes.

Pourtant, plusieurs membres de l’A-Team se sont fait capturer par des aliens et il ne reste que vous pour les sauver. En tant que joueur au casque, vous allez découvrir une dizaine de niveaux pour chacun des trois environnements proposés, enchaînant les mini-jeux et grandes phases de gameplay. Problème : les concepts sont extrêmement classiques, voir quelconques.

On commence avec du jeu de course façon Temple Run et tous les autres titres mobiles du genre. Votre personnage court tout droit et vous pouvez bouger de gauche à droite pour éviter les obstacles et récupérer les médailles. Avec votre stick droit, vous pouvez changer de personnage parmi les quatre proposés. L’un vous demande de viser (en traquant vos yeux) des cibles volantes pour les détruire, le second peut voler au dessus des précipices et danger, le troisième détecte les chemins non-piégés au milieu du danger et le dernier peut frapper les robots et obstacles devant lui. En fonction de ce qui apparaît à l’écran, il vous est demandé de réagir rapidement et de changer de personnage à la volée. Mais c’est d’un ennui assez certain.

Second type de gameplay : le tir. Sur trois vagues d’ennemis, vous restez posté à un endroit et pouvez changer de personnage pour utiliser un type d’arme différent. Quatre armes donc : le pistolet mitrailleur, le sniper, le lance-roquette et un fusil électrique, pour plusieurs types d’ennemis ayant chacun leurs résistances et leurs faiblesses. Là aussi, c’est juste une question de switcher entre les personnages de façon rapide et c’est très ennuyant.

Reste alors le troisième type de gameplay qu’il est possible de se voir proposé tout au long de ces différents niveaux : les mini-jeux. Sans aucun doute les plus amusants, sans pour autant être incroyables de génie, ces petites missions rapides et efficaces nous demandent de pirater des ordinateurs, couper les fils d’une bombe à désamorcer, de mettre des pansements à un coéquipiers blessé, etc. C’est assez moyen mais on se prête au jeu, la folie globale de B-Team se retrouvant davantage dans ces phases-ci que dans les autres missions.

Le principal problème de B-Team, c’est son manque total d’originalité et de renouvellement de l’action. Une enième run à esquiver des rochers, une sempiternelle suite de vagues ou l’on joue au Simon avec des armes,  ça n’a rien de motivant sur le long terme et passé l’heure de jeu, on a vraiment envie de tout lacher. L’aspect Réalité Virtuelle est un peu mis de coté, le jeu s’amusant davantage à jouer avec le reconnaissance de mouvement comme la Wii ou la PS3 le faisait déja très bien. Ajoutez à cela que seules des caisses de loot débloquant de nouveaux costumes, décors et artworks, vous donneront (ou pas) envie de continuer l’aventure.

Twisted Pixel Games tente de proposer plusieurs styles de jeu tirés du mobile dans une grande aventure découpée en plusieurs missions tout de même très répétitives. Seules les phases de mini-jeux rapides façon Wario Ware (en beaucoup plus sérieux et moins addictif) sortent du lot. B-Team est un essai raté mais intéressant, qui fait du mieux qu'il peut pour forcer un genre de jeu à fonctionner en réalité virtuelle. Mais voilà, ce à quoi on a déjà joué trop de fois en VR. Et surtout, ça manque de punch !

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Skywilly

Rédacteur en chef collectionneur de Skylanders et qui passe beaucoup trop de temps sur ces briques Lego. Heureusement qu'il y a des petits jeux pour s'évader ! Auteur de Le jeu vidéo indépendant en 2015 : Portraits de créateurs

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