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World of Horror

Développeur : Panstasz – Éditeur : Ysbryd Games
Date de Sortie Early Access : 20 Février 2020 – Prix : 12,49€

Au fil des ans, la technologie évolue, gagnant en puissance, permettant ainsi de plus en plus d’effet waouh réaliste. C’est pour cette raison que depuis des années, une grosse partie de la scène indépendante fait des jeux avec de moins en moins de pixels, allant jusqu’à développer des jeux 3D mais avec un seul bit (donc deux couleurs) comme le magnifique The Return of the Obra Dinn. C’est dans ce même esprit que le développeur polonais Panstasz a réalisé World of Horror.

S’il n’est pas question, ici, de 3D, les contraintes techniques sont bien là. Évidemment, quand on s’en impose, il faut assurer sur deux points : la direction artistique et l’interface utilisateur (UI) afin de rendre le jeu lisible.

Se déroulant au Japon du milieu des années 80 avec une grosse emphase lovecraftienne, World of Horror est à la fois un rogue-like, un jeu de rôle et un jeu narratif. Du premier il prend la partie unique avec permadeath, où la mort signifie recommencer le jeu de zéro sans rien garder de notre partie, en dehors de l’expérience que le joueur lui-même aura acquis face aux différents événements qu’il aura rencontrés. Du jeu de rôle il récupère la fiche de personnage avec les caractéristiques classiques (force, endurance, chance, etc.), le level-up et la gestion d’équipement étant donné que notre personnage peut porter une arme, deux objets ainsi que des sorts magiques. Enfin, le jeu est très typé narration.

Notre objectif est de mener à bien cinq enquêtes, toutes plus morbides les unes que les autres, afin d’accéder à au phare de la ville. Pour avancer dans l’enquête, il faudra aller au point de la carte désigné, sachant qu’à chaque déplacement un événement aléatoire interviendra, qu’il faudra résoudre par un jet de dés caché. Celui-ci permettra à notre personnage de trouver des objets, ou au contraire de subir des dégâts physiques ou psychiques, voir affronter toutes sortes de créatures. Une fois tout ce système en tête on peut revenir à mon point initial : la lisibilité.

Si côté direction artistique le jeu fait parfaitement le taff, on a aucun mal à comprendre tous les éléments affichés en jeu (que cela soit des environnements, des monstres ou des notes nécessaires pour résoudre certaines énigmes), il en est tout autre pour l’UI, extrêmement chargée. Divisée en 5 parties, l’interface voit s’afficher un nombre d’informations à l’écran bien trop dense, notamment quand il s’agit de la navigation en ville, (le milieu de la partie inférieure du menu, mais aussi parfois sur la partie en bas à gauche). Du coup, les premières parties sont ultras expéditives jusqu’à comprendre comment le jeu fonctionne, où même le tutoriel présentant les mécaniques du jeu est un peu avare en information.

Lovecraft oblige, le jeu est assez difficile, allant jusqu’à  rendre la résolution d’enquête impossible par faute d’armement contre un boss de fin. Pourtant, malgré tout ces petits soucis, on prend un plaisir (un peu masochiste, comme pour un Darkest Dungeon) a y retourner, pour son ambiance, pour y découvrir l’ensemble de ses enquêtes et de ses résolutions. Si vous n’êtes pas rebuté par la difficulté, vous pouvez y aller les yeux fermés car World of Horror fait partie de ces (rares) Early Access a être solides. Du nouveau contenu est prévu, et espérons que les quelques problèmes d’interfaces seront réglés d’ici la sortie finale du jeu.

Image de Crim

Crim

Intégriste gaucher depuis 1983. Les cailloux: GOTY des armes depuis 2013.

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