Rapide Critique

Orwell's Animal Farm

Développeur : Nerial – Éditeur : The Dairymen
Date de Sortie : 10 Décembre 2020 – Prix : 9.99 €

Lorsqu’on nous a proposé Orwell’s Animal Farm, j’ai eu deux réactions : tiens, Nerial fait autre chose que du Reigns et « qu’est-ce que c’est que ce truc, je veux y jouer ». Ce que j’ai fait.

Adaptation de la nouvelle éponyme d’Orwell (vous savez, le monsieur qui a écrit 1984, plus connu comme « Big Brother »), les animaux de la ferme raconte comment des animaux ont botté le cul du fermier pour vivre en totale autarcie et sans aide humaine. Ainsi cochons, vaches, poules, moutons, oiseaux, chevaux et autres vont devoir gérer la ferme au fil des saisons et des années pour survivre, le tout en respectant 7 règles primordiales, que nous pourrons résumer par : les animaux sont amis et égaux entre eux et ne doivent pas adopter un mode de vie humain. Tout ceci se traduit en jeu par de la gestion où il faudra aussi bien prendre soin de la ferme (ses champs comme ses bâtiments) que des animaux eux-mêmes (les faire trop travailler peut les mener à leur mort) et du respect de l’animalisme, c’est-à-dire des sept règles.

Après quelques saisons de jeu, on se rend finalement compte que Orwell’s Animal Farm n’est pas si éloigné de Reigns que ça. À chaque point clé, le joueur devra faire un choix (qui faire travailler, quelle tâche prioriser), qui influencera positivement certains points et en diminuera d’autres, comme les 4 jauges dans Reigns, mais sans les afficher et avec des choix moins binaires.

Côté message, le jeu respecte parfaitement le propos du livre : c’est une grosse critique du système communiste, où tous les habitants sont égaux, mais certains plus que d’autres, avec au fur et à mesure, la modification des 7 principes de l’animalisme, souvent au profit des cochons, les têtes pensantes du troupeau animalier.

Si le jeu table sur la rejouabilité en permettant de changer l’avenir de la ferme, en prenant part pour certaines idées plutôt que d’autres (par exemple en acceptant ou non de reprendre certains modes de vie humain), ça ne fonctionne pas. Les parties très longues (pour cause qu’il est très simple d’avoir un équilibre dès lors qu’on atteint la précarité ce qui est cruellement réaliste) rendent le « end game« , c’est-à-dire après 4 ans d’indépendance, très monotone et sans intérêt, où toutes les actions et les dialogues se répéteront en boucle.

Et c’est très dommage car le niveau de production est là, notamment avec un conteur ultra convainquant qui vous accompagnera et commentera l’ensemble des  mises en situation pour laisser les animaux débattre. En gros, c’est très agréable pour une session « one shot » (comptez tout de même 3 ou 4 heures de jeu) mais pas pour y passer des heures et des heures à y chanter l’Internationale.

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Crim

Intégriste gaucher depuis 1983. Les cailloux: GOTY des armes depuis 2013.

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