Joli mais aspect stratégique trop léger
Rapide Critique
The Uncertain : Light at the End
Développeur
Éditeur
Date de Sortie
8 octobre 2020
Prix de lancement
12.49 €
Testé sur
PC
Deuxième opus d’une saga qui doit s’étendre sur trois épisodes, The Uncertain : Light at the End avait déjà pointé le bout de son nez sur nos machines en octobre de l’année passée. Mais à cause d’une palanquée de bugs plus ou moins gênants, Light at the End suscita l’ire de nombreux joueurs qui lui collèrent l’étiquette peu reluisante de jeu « pas fini ». Quelques mois plus tard, le studio russe de New Game Order annonce une grosse mise à jour censée cicatriser les blessures anciennes de son protégé. L’occasion pour notre rédaction de se plonger dans cette œuvre dystopique, et d’en souffrir terriblement.
Car Light at the End demeure une incommensurable faillite technique, et on n’ose pas imaginer son état au moment de sa sortie. Encore aujourd’hui, le jeu d’aventure propose des graphismes aseptisés qui alternent entre le « Mouais » et le carrément hideux. Dans de nombreuses scènes persistent d’ennuyeux bugs de collision, et un curieux syndrome de dédoublement de nos personnages. Oui, vous avez bien lu, il n’est pas rare que certains bonzes se dédoublent lors de quelques séquences cinématiques, et au joueur de passer de l’incompréhension à l’hilarité. Mais la palme du médiocre revient à l’animation catastrophique des différents acteurs qui émaillent l’aventure, dont les visages inexpressifs — par ailleurs desservis par une synchronisation labiale au mieux erratique — tuent toute amorce d’immersion. Enfin, même si cela relève presque de l’anecdotique au vu des importantes failles de Light at the End, de nombreux sous-titres apparaissent encore en cyrillique, quand ils ne s’avèrent pas simplement absents.
Pourtant, avec son ambiance à mi-chemin entre un Detroit : Become Human — pour sa direction artistique et la thématique abordée — et un Walking Dead de Telltale — pour son côté post-apocalyptique — le titre russe avait toutes les cartes en main pour nous séduire. Il nous raconte l’histoire d’une humanité au bord de l’extinction, suite à un soulèvement mystérieux des robots contre leurs géniteurs. Mais là encore, Light at the End peine à passionner le chaland, la faute à une mise en scène poussive et sans imagination, des protagonistes caricaturaux et une écriture sans relief. On se désintéresse bien vite de cette épopée qui ne narre de toute manière pas grand-chose, et de notre groupe de survivants sans charisme particulier. Reste alors d’incontournables QTE, quelques phases d’infiltration bien maladroites, et des petits puzzles… sympathiques. Ouf !
N’est pas No Man’s Sky qui veut. Les gars de New Game Order auront beau colmater les brèches techniques de Light at the End, son fond — à savoir la narration et le gameplay — reste trop défaillant pour qu’il devienne un jour un titre acceptable. Il serait sûrement plus sage de cesser l’acharnement thérapeutique pour mieux se focaliser sur le troisième épisode de la trilogie, en croisant les doigts pour que la lumière se trouve effectivement au bout du chemin.