Sans être parfait, voilà un jeu qui a le mérite d’être pleins de surprise.
Critique
LEGO Builder's Journey
Développeur
Light Brick Studio
Éditeur
LEGO Games
Date de Sortie
22 juin 2021
Prix de lancement
16,99€
Testé sur
PC
Studio fondé en 2020 par l’entreprise LEGO elle-même, Light Brick Studio a eu pour mission de créer un petit jeu de puzzle avec les célèbres briques de plastique mais en ayant un côté un peu « artistique », donc bien loin des standards des jeux LEGO à licence Star Wars ou Harry Potter. Sorti (et pensé) sur Apple Arcade en premier lieu, Builder’s Journey est arrivé le 22 juin dernier sur PC et Switch.
The Shortest journey
Pour cette nouvelle sortie, pas de rajout de contenu, Builder’s Journey dure une paire d’heures à tout casser. Je ne suis pas un adepte du rapport prix/temps de jeu que mettent en avant bon nombre de joueurs (je préfère deux heures grandioses que soixante chiantes), mais il faut quand même le dire, 16,99€ pour un petit puzzle game issu d’un marché mobile, aussi sympa et inspirant qu’il puisse être, ça fait un peu mal au porte-feuilles. C’est avec ceci en tête que je vais tenter de vous dire pourquoi, même à ce prix là, Builder’s Journey reste une petite pépite qu’il est important de soutenir.
Déjà, avec ce portage console et (notamment) PC, le jeu prend un petit lifting non négligeable, avec tout un tas d’options graphiques nouvelle génération, notamment le ray tracing. Cela semble légèrement overkill de déployer tout l’attirail pour un petit « indé-like » mais il faut dire que j’ai rarement vu du plastique aussi vrai sur mon écran. N’ayant pas de carte estampillée RTX, l’activation du « lancer de rayon », dans la langue d’Alkapote, transforme mon jeu en soirée diapositive chez mamie, je suis donc resté en DirectX classique. Mais même sans, tout est soyeux, lisse, brillant et charmant. Tout est là pour nous en mettre plein les mirettes, on a juste envie que le jeu nous laisse carte blanche et faire jouejoue avec la physique et les petites briques.
Builder’s Journey est un puzzle game qui vous demandera en premier lieu de faire un chemin pour qu’un petit enfant en LEGO suive son responsable légal en LEGO lui aussi, tout ceci autour d’une histoire attendrissante sans tomber dans le fléau de l' »indéprime ». On utilisera des plaques jaunes pour le faire avancer et des pièces bien connues des férus de constructions en plastique pour faire un pont, un chemin, un toboggan ou faire fonctionner une machinerie. D’ailleurs, les énigmes ne sont pas vraiment compliquées, elles vous demanderont parfois de vous gratter la tête mais vous n’y passerez pas 2h non plus, surtout qu’elles laissent pas mal de place à l’imagination. En fait, ce qui vous posera plus de problème, ce sont les contrôles à la souris, clairement réadaptés du tactile (je n’ai pas essayé sur une manette). On se perd entre les clics simples et longs (alors que j’ai 109 touches à disposition sur mon clavier/souris), rendant le tout parfois très confus. On se retrouve souvent à lâcher une pièce dans le vide sans le vouloir par exemple, mais rien qui n’entraine un game over cependant, vu que toutes pièces tombées dans le vide reviendront sur le champ de construction.
Certes, LEGO Builder’s Journey est un jeu assez court, mais il entreprend toutes les bonnes choses pour être apprécié. C’est beau, c’est mignon, le sous-texte évite le tire-larmes et les énigmes ne sont ni trop dures, ni trop complexes tout en laissant un peu de marge de manœuvre. C’est le genre de studio qu’on a envie d’encourager pour sa démarche avant tout artistique et maligne.