Rapide Critique

Pants Quest

Gattu
Publié le 12 avril 2022

Développeur

Éditeur

Date de Sortie

1 mars 2022

Prix de lancement

6.60 €

Testé sur

PC

Si nombre de point&clicks nous embarquent dans des aventures grandiloquentes, comme sauver notre dulcinée des mains d’une bande de pirates sanguinaires, ou démanteler une secte ancestrale qui pratique des sacrifices humains, Pants Quest fait lui le choix de la simplicité. On y incarne seulement un trentenaire ayant perdu son pantalon, vêtement ô combien nécessaire pour sortir travailler sans risquer la garde à vue. Dès lors, notre héros va se lancer dans une quête tortueuse pour retrouver ce Graal de tissu. Problème : en l’absence de sa compagne, partie rendre visite à sa famille, la maison n’est qu’un grand capharnaüm, et le falzar reste introuvable…

Que ce soit dans la cuisine, la buanderie ou la salle de bain, vaisselles sales et vêtements tâchés de transpiration traînent partout par terre. Alors notre héros décide de se lancer dans un grand ménage, avant de mettre la main sur son pantalon. D’ailleurs, ce serait bien de nourrir le chat. Puis tiens, aussi de se préparer un café – car une journée ne peut commencer sans un shot de caféine. Mais en parlant de ça, est-ce qu’il en reste du café ? Et si oui, où est-il ? Dès les premières minutes, Pants Quest se révèle être une ode à la procrastination, avec un protagoniste dont la volonté chancèle dès qu’un obstacle se dresse face à lui. En outre, le titre n’hésite pas à érafler l’image de l’homme — le genre, pas l’espèce animale — perdu au sein de son propre foyer, lorsque sa femme s’absente quelques jours.

Autrement, Pants Quest s’inspire des mécaniques de jeu des plus anciens p&c, dans lesquels il était nécessaire de passer par une grille d’actions pour agir sur l’environnement. Ici, la grille en question se limite à quatre interactions : observer, ramasser, ouvrir/fermer, et utiliser. Bien que toutes très simples, les énigmes se montrent cohérentes – loin des raisonnements capillotractés des vieux LucasArts – et structurées. La progression s’avère donc fluide, et l’aventure peut se boucler en à peine 45 minutes.

Pas avare en humour, affichant un pixel-art plus que correct, ainsi qu’un scénario insolite de par sa normalité, Pants Quest se montre comme une agréable surprise dans l’univers déserté du point&click. Avec son héros attachant, désemparé devant une tâche aussi insignifiante que trouver un pantalon, le titre avait même toutes les qualités pour devenir mémorable. Ambition hélas desservie par une durée de vie riquiqui, alors que celui-ci est vendu à un prix relativement gourmand. Car Pants Quest ressemble finalement plus à un prototype, à une démonstration express du savoir-faire des développeurs, avant de se lancer dans un projet plus large et chronophage. Une aventure à réserver donc avant tout aux fans de p&c.

THRONEFALL

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